Accueil Actu

Une mobilité durable est possible en récupérant l'argent public investi dans la voiture

(Belga) Atteindre une mobilité respectueuse du climat est possible en transférant les ressources publiques actuellement allouées à la voiture vers les transports publics et les modes de déplacement actifs, ressort-il d'une étude de Transport & Mobility Leuven (TML) pour le compte de Greenpeace, publiée jeudi. Ce scénario permettrait de faire baisser les émissions de CO2 de 20% entre 2005 et 2030.

L'organisme de recherche TML a imaginé un scénario politique à l'horizon 2030 reposant sur trois piliers: l'introduction d'une redevance kilométrique intelligente, la suppression de la voiture de société ainsi que de la carte carburant qui l'accompagne souvent, et la suppression de l'avantage fiscal pour le diesel professionnel (qui permet à certains utilisateurs de récupérer une partie des accises, NDLR). Dans ce scénario, la moitié du produit de ces mesures est utilisé pour encourager les transports publics et les modes actifs de déplacement comme le vélo ou la marche. TML a calculé que, dans ce cadre, le transport routier individuel baisserait de 22% au profit des modes actifs (multipliés par deux) et des transports publics (+33%) en 2030. Cela permettrait également de réduire les coûts externes de 1,5 milliard d'euros (émissions de polluants atmosphériques et gaz à effet de serre, congestion, bruit et accidents...). Mais ce scénario ne suffirait pas non plus pour atteindre l'objectif de réduction de 35% des émissions de CO2 en 2030 (par rapport à 2005, conformément aux objectifs fixés par l'accord de Paris). Pour y arriver, des politiques supplémentaires sont nécessaires, que ce soit une taxation plus élevée, un meilleur aménagement du territoire afin de réduire le nombre de trajets, un encouragement du covoiturage ou du passage à la voiture électrique, etc. "Les solutions sont là", affirme Joeri Thijs, chargé de mission pour Greenpeace. "Cela suffit de trainasser. Le prochain gouvernement doit être celui du climat." L'étude a été réalisée en partenariat avec les organisations Trein Tram Bus, le Gracq, le Foetserbond et Bond Beter Leefmilieu. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous