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Urgences: la grève continue, la CGT manifeste à Paris

Quelques centaines de personnes ont commencé mercredi à manifester à Paris à l'appel de la CGT pour protester contre la situation dans le secteur de la santé, après six mois de grève aux urgences, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Derrière une banderole affirmant "Il est urgent d'agir pour le service public de la santé et de l'action sociale", les manifestants ont quitté la place d'Italie peu après 14H00 en direction du ministère de la Santé.

Pas satisfaite du plan d'Agnès Buzyn pour la "refondation" des urgences, la CGT, soutenue par les grévistes qui ont voté la poursuite de la grève aux urgences, ainsi que par FO, a organisé cette "journée d'action nationale" dans le but d'étendre le mouvement à l'ensemble du secteur sanitaire et social, notamment à la psychiatrie et aux Ehpad.

Présent dans le cortège, Christophe Prudhomme, urgentiste de la CGT Santé, a menacé de "diffuser les numéros de téléphone des permanences des députés de la majorité pour que les patients les appellent et leur demandent des explications" s'il n'y a pas une augmentation du budget.

En blouse blanche et écharpe tricolore, la députée La France insoumise Caroline Fiat, ancienne aide-soignante, s'est de son côté félicité d'une "belle lutte" auprès de l'AFP.

Également dans la manifestation, Peter Gurruchaga, de la CGT pompiers, a assuré être "ouvert à un mouvement commun avec les hospitaliers" après le 15 octobre, date prévue d'une mobilisation spécifique. Selon lui, leurs "revendications sont les mêmes".

Le collectif Inter-Urgences a apporté son soutien à "l'ensemble des dates syndicales qui sont annoncées", après avoir voté mardi la poursuite d'une grève inédite par sa durée - bientôt 6 mois - et son ampleur - 250 services d'urgence à ce jour.

Une crise que la ministre de la Santé espérait régler avec son plan présenté lundi et doté de "plus de 750 millions d'euros" puisés dans des crédits prévus d'ici 2022.

Cette enveloppe est notamment destinée à la création d'un nouveau "service d'accès aux soins" pour réguler les appels aux secours et de filières "d'admissions directes" sans passage aux urgences pour les personnes âgées.

Mais les grévistes continuent de réclamer des "réouvertures de lits", des "recrutements à la hauteur des besoins" et une "augmentation de 300 euros net mensuel".

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