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Vaccins Covid: des médecins libéraux dénoncent une répartition "aux dépens des soignants"

La vaccination des professionnels de santé est "ralentie" au profit d'autres publics prioritaires (personnes âgées, malades chroniques), dénonce mardi l'Union régionale des médecins libéraux d'Ile-de-France, qui regrette l'ouverture de "trop nombreux petits centres" sous la pression des élus locaux.

Dans les hôpitaux chargés de la vaccination des soignants, "ordre a été donné (...) d'annuler purement et simplement des centaines de rendez-vous" pour la première dose et de reporter la seconde de 21 à 28 jours, affirme dans un communiqué l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) représentant les 21.000 médecins libéraux franciliens.

L'instance dénonce une "décision opportuniste" prise "pour alimenter les trop nombreux petits centres ouverts précipitamment" afin de "satisfaire la demande pressante des collectivités" et prévient qu'elle "n'accompagnera pas (cette) stratégie déséquilibrée".

"Nous demandons de continuer l'effort de vaccination de tous les soignants à risque", déclare à l'AFP son président, le radiologue Daniel Silberman, qui estime que l'agence régionale de santé (ARS) et le ministère doivent "assumer la difficulté d'avoir des vaccins" car "il n'y en a pas pour tout le monde".

Au moment où "on s'attend à une troisième vague épidémique", le choix "ne peut en aucun cas se faire au détriment de ceux qui sont en première ligne", insiste-t-il, ajoutant que les soignants "ne comprendraient pas qu'on diminue leur protection parce qu'il y a une situation de pénurie".

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