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Coronavirus: plus de 1,2 million de morts, nouvelles restrictions contestées en Europe

Frappés de plein fouet par la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, qui a déjà provoqué plus de 1,2 million de décès dans le monde, plusieurs pays européens imposent de nouvelles mesures, moins strictes cependant qu'au printemps, comme l'Allemagne et la Belgique ce lundi, malgré une contestation croissante.

L'épidémie n'épargne personne, pas même le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a annoncé dimanche soir s'être placé en quarantaine après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19.

A ce jour, au moins 1.200.042 morts, pour 46.452.818 cas, ont été déclarés dans le monde, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles lundi matin.

Si près d’un décès sur cinq a eu lieu aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec 230.996 morts pour 9.207.364 contaminations, l'Europe est la région où la pandémie progresse le plus vite actuellement.

Un argument invoqué par les gouvernements européens pour imposer de nouvelles mesures souvent impopulaires: ainsi, les tensions pourraient encore augmenter cette semaine dans la péninsule italienne. Selon la presse locale, le gouvernement annoncera lundi un confinement des grandes villes, à commencer par Milan et Naples.

Un pari risqué après les affrontements ayant opposé samedi à Rome la police à des manifestants en colère contre les restrictions imposées pour tenter d'enrayer l'épidémie.

En Espagne, la police avait interpellé dans la nuit de dimanche à lundi des dizaines de personnes protestant contre les restrictions, au cours d'affrontements dans plusieurs villes, notamment à Madrid.

- "Le train ralentit" -

En Allemagne, les secteurs de la gastronomie, de la culture et des loisirs seront fermés à partir de lundi. Les nouvelles restrictions, qui dureront jusqu'à la fin du mois de novembre, limiteront également à 10 personnes issues de deux foyers les participants à des réunions privées.

Tous comme les bars, cafés et restaurants, les piscines et autres installations sportives seront fermées tandis que les compétitions professionnelles retrouveront le huis clos.

Les écoles et les commerces seront toutefois autorisés à rester ouverts.

La Belgique, pays au monde où le coronavirus circule le plus, est elle aussi entrée lundi dans un deuxième confinement de six semaines, plus léger cependant que celui du printemps.

Sur la place Flagey à Bruxelles, habituellement animée, seuls une poignée de badauds et quelques SDF étaient installés sur les bancs publics.

Le télétravail est obligatoire partout où il est possible et les magasins non essentiels sont fermés. Cependant, fleuristes et libraires, ont été autorisés à ouvrir.

"On est soulagé", a confié à l'AFP François Bukac, gérant du fleuriste L'Îlot fleuri, sur la place Jourdan, dans le quartier européen. Mais "le climat ambiant n'est pas propice à vendre quoi que ce soit", a-t-il déploré-t-il, constatant une chute d'activité de 30 à 40% par rapport aux chiffres habituels.

Le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus a cependant constaté lundi que les infections et les hospitalisations "augmentent encore mais moins rapidement. Ce train à grande vitesse continue à avancer mais ralentit un peu", a-t-il noté.

En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement a estimé que la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 que l'Europe combat actuellement n'est sans doute pas la dernière, et que l'on peut craindre "plusieurs vagues successives durant la fin de l'hiver".

Quelque 46.290 nouveaux cas ont été enregistrés dimanche - soit environ 10.000 de plus que la veille - en France, entrée en confinement vendredi.

Dans ce contexte anxiogène, le Premier ministre Jean Castex a exhorté les Français dimanche au respect du confinement, "indispensable" pour en sortir au plus vite. Et pour calmer la fronde des petits commerçants, qui protestent contre ce reconfinement à quelques semaines de la période cruciale de Noël, il a annoncé la fermeture des rayons non essentiels dans les grandes surfaces par mesure d'équité.

Le confinement reste cependant en France également moins strict que celui du printemps, et 12 millions d'élèves ont effectué lundi leur rentrée.

Les établissements sont cependant soumis à un protocole sanitaire renforcé, qui impose notamment le port du masque dès l'âge de six ans.

Face à une "sévère aggravation de la situation", Genève a annoncé pour sa part qu'elle irait au-delà des restrictions nationales imposées en Suisse et fermerait dès lundi soir les bars, les restaurants et les commerces non essentiels.

Le port du masque sera également obligatoire sur toutes les remontées mécaniques des montagnes suisses tout l'hiver.

Mais contrairement à la France, les librairies resteront ouvertes.

- Le prince William infecté -

Le Portugal, en deuil lundi pour les victimes du Covid-19, a annoncé lundi qu'il allait décréter l'état d'urgence sanitaire.

Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec au moins 46.555 morts, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un reconfinement de l'Angleterre de jeudi jusqu'au 2 décembre.

Ce reconfinement qui pourrait faire replonger le pays en récession est "vraiment dévastateur" pour l'économie britannique déjà à genoux en raison de la pandémie, a prévenu l'organisation patronale CBI.

Lundi, le journal The Sun a révélé que le prince William, deuxième dans l'ordre de succession à la couronne britannique, a été infecté par le nouveau coronavirus en avril et a subi des difficultés respiratoires.

Rare bonne nouvelle, mais pour une poignée de privilégiés seulement, le site inca du Machu Picchu, joyau des sites touristiques du Pérou, a rouvert dimanche après près de huit mois de fermeture pour cause de Covid-19.

Mais pour des raisons de sécurité sanitaire, seulement 675 touristes pourront accéder au site chaque jour, soit 30% du nombre quotidien de visiteurs avant la pandémie.

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