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Yosi Goasdoué, coureur confiné au château

Quand le confinement tourne à la vie de château: faute de pouvoir faire entrer un tapis de course dans son appartement dans le centre de Tours, le coureur Yosi Goasdoué a trouvé refuge dans un cadre nettement plus idyllique.

A l'annonce du confinement, cet athlète de 29 ans, champion de France 2015 du semi-marathon, s'est procuré via des amis un tapis de course pour pouvoir continuer à s'entraîner. Mais impossible de faire entrer l'engin par la porte de l'appartement...

Alors il s'est tourné vers Louis-Albert de Broglie, propriétaire du château de la Bourdaisière, un monument historique du XVIe siècle transformé en hôtel à une dizaine de kilomètres de Tours et entouré d'un parc de 55 hectares où le coureur, également conseiller sportif, participe à la mise en place d'un parcours bien-être.

Confinement oblige, l'hôtel aux vastes couloirs et aux chambres décorées à l'ancienne est fermé et Yosi Goasdoué a pu tranquillement poser ses valises, tout heureux de courir dans le parc et de profiter des installations déjà en place: plusieurs parcours de course, des agrès de musculation dans les sous-bois, un espace détente pour la relaxation et le yoga.

"Parallèlement, je continue à avancer sur ce projet pour qu'on puisse le proposer dès la sortie parce que le confinement a montré que les gens avaient besoin de s'oxygéner et de faire du sport", explique-t-il.

Le jeune homme, né en Ethiopie et adopté par une famille française quand il était petit, court 150 km par semaines dans le parc, sans trop d'illusions sur le maintien de son objectif de l'année: les championnats d'Europe d'athlétisme prévus fin août à Paris.

"Mais ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de compétition qu'on arrête de courir. Je m'entraîne un tiers de moins que ce que je fais quand je prépare une compétition. Le but c'est pas de faire le record du tour du château mais de rester en forme pour pouvoir repartir sur des séances de qualité à la sortie du confinement", confie-t-il.

Au total, une petite dizaine de personnes sont installées dans le domaine, entre la famille du propriétaire et quelques collaborateurs, mais tous restent à bonne distance les uns des autres, même lors des séances de sport que Yosi Goasdoué leur propose.

Quand il ne s'entraîne pas, il profite de la nature et se rend régulièrement dans le potager du château pour prélever de quoi se préparer ses repas dans les grandes marmites de la cuisine du restaurant, installée dans les anciennes écuries.

"Pour le coup, c'est l'endroit idéal pour vivre", reconnaît-il.

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