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"L'avortement doit sortir du Code pénal"

(Belga) A l'occasion du vingtième anniversaire de la dépénalisation partielle de l'avortement, la plate-forme Abortion Right! demande que l'IVG (interruption volontaire de grossesse) sorte du Code pénal belge. Il y est toujours inscrit comme "crime contre l'ordre des familles et la morale publique". Il n'est plus considéré comme un délit passible de sanctions sauf s'il sort des conditions inscrites dans la loi de 1990.

Le 1er avril 1990, l'avortement sans raison médicale et jusqu'à 12 semaines de grossesse, est dépénalisé partiellement en Belgique. Pour Abortion Right!, "ce fut une grande avancée qui a permis aux femmes de décider en toute autonomie de leur parcours de vie". Vingt ans plus tard, la plate-forme pour le droit à l'avortement en Europe et dans le monde, demande la suppression de l'inscription de l'IVG dans le Code pénal. Garder cette qualification de délit, même si elle ne se traduit pas en sanctions effectives, "perpétue la stigmatisation (...) et alourdit les démarches pour la femme, (...) cela tend à la culpabiliser, avant même qu'elle ait pu faire un choix". Chaque année, en Belgique, 20.000 femmes avortent légalement, soit 13 IVG pour 100 grossesses, indique Abortion Right!. La plate-forme signale que le taux d'IVG diminue lorsque la loi permet l'avortement dans de bonnes conditions médicales, mais aussi quand les moyens de contraception sont facilement disponibles et qu'il existe une information sur la sexualité à l'école. Sortir l'avortement du Code pénal donnera un signal fort. "Le législateur affirmera sa confiance dans les femmes et dans leur capacité, en cas de grossesse non planifiée, à faire le bon choix pour elles-mêmes", conclut la plate-forme, dont fait notamment partie le Centre d'action laïque ou le Conseil des femmes francophone de Belgique. (Belga)

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