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Ils affrontent le cancer: Anne, Walter, Morgane et sa maman racontent

L'opération Télévie est à deux jours de sa grande soirée de clôture. Nous poursuivons notre série de reportages sur le cancer et nous posons aujourd'hui notre regard sur ceux qui se battent, ou se sont battus, au quotidien, contre la maladie. Car il est possible de vivre avec le cancer, voire même d’en faire une force, et de rebondir après. Un reportage de Jimmy Meo avec Pierre Haelterman.

Nous avons suivi Morgane et sa maman qui se battent pour qu’on accepte la maladie. Mais aussi Walter Baseggio, ancien Diable Rouge a vécu et survécu au cancer. Enfin, Anne nous a accueili dans son magasin qui facilite la vie des malades.

Morgane a 22 ans quand on annonce à sa maman une récidive de son cancer du sein en octobre dernier. Après plusieurs chimio, cette dernière perd ses cheveux et porte un foulard. "J'ai vraiment senti le regard des gens, pas méchant, mais ils se questionnaient: 'Pourquoi elle porte le foulard?' Je sentais le poids de leur interrogation. Et pour la soutenir, j'ai décidé de posé avec un foulard sur Facebook. J'ai demandé à mes amis de poster une photo pour soutenir toutes ces personnes touchées par la maladie", raconte-t-elle.

Résultats: plus de 600 réponses, 600 photos d’amis ou d’inconnus juste solidaires.

"Je me suis dit 'Fallait oser', parce que la maladie fait peur. Et donc, ce sont des gens qui ont surmonté leur peur pour pouvoir en aider d'autres, et donc démystifier la maladie. Cela me touche vraiment au coeur", confie la maman de Morgane. En avril dernier, Morgane a même eu l’opportunité de faire une exposition avec toutes ces photos. De simples selfies mais un message fort pour changer les regards.

Comme plusieurs fois par semaine, Walter Baseggio met les pieds dans les locaux de RTL. Son cancer de la thyroïde déclaré en 2008 l’a éloigné des terrains mais rapproché des micros. Une opportunité médiatique qu’il n’aurait jamais imaginée. Mais même si à l’époque, les médecins estiment qu’il peut s’en remettre complètement, sa carrière de footballeur est avortée.

"J'ai eu des rechutes, c'est ce qui a constitué un problème pour reprendre. Et puis, j'ai pris un peu de poids entretemps. C'était pas facile, j'ai essayé encore un an ou deux après la maladie. Mais voilà, c'est la vie", dit-il avec philosophie.

Direction Namur où, dans sa petite boutique, Anne a toujours le sourire. Et son but, c’est le donner à ses clientes. Comme Isabelle, atteinte d’un cancer du sein, habituée ici depuis 3 mois. "Cela nous permet de rester coquette. Et je dois dire que, personnellement, je suis même plus coquette depuis que je suis passé par les mains d'Anne", reconnait-elle.

Maillots de bain, mais aussi bonnets, foulards et prothèses capillaires. Tout est réuni en un seul lieu pour vivre et se sentir belle avec la maladie. "C'est se dire qu'il y a un endroit où on peut répondre à nos questions. On a pas envie de faire 36 magasins. Nous, on part de la personne qui a un problème, on sait quel type de problèmes elle peut avoir et on peut répondre à chaque problématique. On est là pour ça", explique Anne.

On estime qu'en Belgique un individu sur deux sera un jour touché par une tumeur. Puisqu’elles sont de plus en plus vaincues, il faut heureusement s’accoutumer à vivre avec le cancer.

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