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Pierre survit à trois cancers, dont un au poumon: "Ce qui est très important, c'est l’appui de la famille et des amis"

A trois jours de la grande soirée de clôture du Télévie, voici un reportage sur le cancer du poumon. Il s'agit du cancer le plus répandu au monde. Justine Sow et Guillaume Wills ont rencontré Pierre, un homme touché par la maladie.

Son médecin le considère comme un miraculé. Pierre Delwiche, 57 ans, a survécu à trois cancers. Le dernier a touché son poumon droit, qui a été retiré lors d'une opération. La chirurgie s'est bien déroulée, mais dès le lendemain, Pierre a présenté des complications."Alors là, c'est grave, j'ai dû être opéré cinq fois dans les dix jours qui ont suivi. Le séjour total à la clinique a été de trois mois et demi avec deux mois aux soins intensifs", indique le quinquagénaire, atteint d’un cancer du poumon.

Durant ce long séjour à l'hôpital, son épouse Joëlle ne le quitte pas une seconde. Aux yeux de Pierre, il s'agit d'un soutien inestimable."Ce qui est très important dans un cancer, c'est l’appui de la famille et des amis. Ça vous donne du courage", assure Pierre. "Y a eu des moments très durs, mais aussi très heureux. Quand il faisait des petites choses, qui revenaient, c’était magnifique. Il pétillait des yeux", raconte son épouse.


Le tabac en cause, mais pas seulement...

Le cancer du poumon est le plus répandu avec 1.800.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans le monde. En Belgique, comme ailleurs, il est la première cause de mortalité liée au cancer. Le principal responsable est le tabac. 85% des patients ont développé ce cancer à cause de la cigarette. Mais d'autres facteurs jouent."Chez les 15% restants, il y a d'autres causes, comme par exemple l’exposition au radon, qui est ce gaz radioactif que l’on retrouve dans la croûte terrestre. Il y a l’exposition à l’amiante qui est généralement professionnelle, la pollution à laquelle nous sommes tous soumis et puis le tabagisme passif. Ce sont d'autres causes bien reconnues du cancer du poumon", énumère Sebahat Ocak, pneumologue spécialisée en oncologie thoracique.


Deux grands types de cancer du poumon 

Il y a deux grands types de cancer du poumon et ils sont traités différemment. D'abord, le cancer non à petites cellules dont souffre Pierre. Il représente 85% des cas et peut être soigné parfois grâce à la chirurgie. Mais il y a aussi le cancer à petites cellules qui est le plus agressif. "La majorité des patients, d’ailleurs, au moment du diagnostic, nous expliquent que leur symptômes non installés très rapidement. Et nous, en tant que médecins, quand on fait nos scanners pour voir l’étendue de la maladie, chez la plupart des patients, on découvre que la maladie est déjà très étendue avec des métastases, c’est-à-dire des cellules cancéreuses dans d’autres organes", explique la pneumologue.

La chimiothérapie et radiothérapie peut aider à freiner cette forme de cancer, voire à la faire disparaître. Le problème, c’est qu’elle revient presque toujours. L'un des nombreux défis des chercheurs est aujourd'hui de comprendre le mécanisme du cancer du poumon à petites cellules afin de développer des médicaments ciblés pour les patients.

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