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Télévie: le cancer du colon est l'un des plus fréquents et souvent mortels, POURTANT le dépistage est facile

Quels sont les bons gestes, les bonnes habitudes à adopter à propos du cancer ? À une semaine de la grande journée de clôture du Télévie, Alix Battard recevait le professeur Velu, oncologue et directeur du "Cancer Institute" aux hôpitaux Chirec, pour parler dépistage dans le RTL info 13h. 


Le dépistage n’est clairement pas du luxe, vous confirmez qu’un cancer qui a été dépisté de manière précoce, a de bien meilleures chances de guérison ? 

Meilleure chance de guérison, effectivement. Les traitements seront aussi beaucoup moins lourds.

Les dépistages permettent également de détecter des lésions pré-cancéreuses, c'est-à-dire quand il n'y a pas encore de cancer.

Une évolution assez importante de la médecine du cancer a permis l'élaboration de traitement personnalisé, comme l'immunothérapie ciblée. On a une évolution analogue sur le plan des dépistages qui peuvent se faire en fonction des facteurs de risque.

L'approche recommandée est désormais d'établir un profil de risques du patient. Celui-ci peut se rendre dans des centres de dépistage. Il y en a notamment un à l'institut Bordet (Bruxelles) et un autre a été créé au CHIREC.


Un mot en particulier sur le cancer du colon. C’est le deuxième cancer le plus fréquent. On recense encore 9000 nouveaux cas par an avec un taux de mortalité très élevé. Tout cela à cause du manque de dépistage...  

En Wallonie et à Bruxelles, le dépistage du cancer du colon , comme celui du sein, est pourtant organisé (le cancer du col de l'utérus devrait bientôt l'être également). Mais seuls 10-15% de la population vont faire le test de recherche de sang dans les selles.


Comment l'expliquez-vous ?

C'est sans doute une question de culture. Pourtant ce n'est pas traumatisant puisqu'il suffit d'envoyer un peu de ses selles aux tests de dépistage et c'est gratuit.


On entend souvent, à propos de la mammographie et de la coloscopie, que ces examens de dépistage sont douloureux. Est-ce encore le cas ?

Le prélèvement de selles n'est évidemment pas douloureux. Les coloscopies se passent via une anesthésie générale extrêmement légère. Des progrès ont également été accomplis dans le domaine du dépistage du cancer du sein.

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