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"Gilets jaunes": Le Maire veut qu'aucun commerçant ne mette la clé sous la porte

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a déclaré lundi qu'il voulait qu'aucun commerçant ne soit acculé à la faillite à cause des dégradations et des violences qui émaillent le mouvement des "gilets jaunes", avant une réunion à Bercy dans l'après-midi.

"Je veux qu'il n'y ait aucun commerçant, aucun artisan obligé de mettre la clé sous la porte à cause de ces mouvements à répétition", a dit le ministre en marge d'un déplacement dans l'Eure, et avant de recevoir à Bercy les représentants des commerçants et artisans pour faire le point sur le dispositif d'aide mis en place par le gouvernement.

"Je veux m'assurer dès cet après midi que ce dispositif marche. Les commerçants et les artisans ne doivent pas être les victimes de ces violences à répétition, et leurs commerces ne doivent pas fermer dans quelques jours ou quelques semaines parce qu'ils auraient perdu 30, 40 ou 50% de leur chiffre d'affaire", a ajouté Bruno Le Maire.

"S'il faut prendre à notre charge des impôts pour un commerçant ou un artisan qui aujourd'hui ne pourrait plus faire sa fin de mois et boucler sa trésorerie, nous le ferons. C'est un dispositif qui est simple, il est accessible sur internet", a-t-il rappelé.

M. Le Maire a condamné "sans réserve les actes de violences et de pillages que nous avons vus samedi. Ils sont intolérables, inqualifiables et doivent cesser sans délai".

"Trop, c'est trop. Ce qui s'est passé sur les Champs-Élysées samedi à Paris n'est que la répétition de ce que les commerçants ont déjà vécu. Il est inadmissible que cela ait pu se reproduire... en pire", a réagi pour sa part lundi la Confédération et des petites et moyennes entreprises (CPME), appelant le gouvernement à "prendre les mesures qui relèvent de sa responsabilité. Maintenant."

"Casseurs gilets jaunes, ça suffit. En détruisant nos commerces, vous tuez notre économie, emplois et pouvoir d'achat", a tweeté de son côté le président des Chambres de commerce et d'industrie au niveau national (CCI France), Pierre Goguet.

Le président du réseau national des chambres de métiers et de l'artisanat Bernard Stalter avait jugé dimanche que "ce samedi était le samedi de trop" et estimé que "la première des libertés dans un Etat de droit, c'est la sécurité".

Bruno Le Maire s'est dit particulièrement frappé par un vendeur de journaux dont le kiosque a été détruit.

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