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"Gilets jaunes": trouver des solutions "presque sur mesure"

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a plaidé dimanche pour bâtir des solutions "presque sur mesure" dans la crise des "gilets jaunes", et a appelé les entreprises à "en prendre un morceau", avant qu'Emmanuel Macron ne s'exprime "en tout début de semaine".

"Les solutions que l'on doit trouver doivent tenir compte de la réalité de chaque individu. C'est presque du sur-mesure. Les colères qui s'expriment sont parfois de nature très différente d'un territoire à l'autre", a mis en avant M. Griveaux, sur Europe 1.

"Ce sont ces colères qu'il faut comprendre. Et c'est dur de les comprendre depuis un bureau parisien", a encore souligné le porte-parole du gouvernement, au lendemain de l'acte IV de la mobilisation des "gilets jaunes".

Interrogé sur LCI sur une éventuelle mise à contribution des entreprises, pour trouver des solutions de pouvoir d'achat, M. Griveaux a appelé à ce que "chacun prenne ses responsabilités".

"Quand on se dit qu'on se retrousse les manches, les bonnes volontés doivent être partagées par tout le monde. Si les entreprises peuvent en prendre un morceau, ce serait souhaitable", a-t-il insisté.

"Il y a des PME qui vont dire qu'elles ne peuvent pas et il y a des grands groupes qui ont des marges", a encore mis en exergue le porte-parole du gouvernement, en citant "le monde des banques, de l'assurance, de la grande distribution"

Alors que le chef de l'Etat doit prendre la parole "en tout début de semaine", M. Griveaux s'est dit "sûr qu'il saura retrouver le chemin du coeur des Français, parler à leur coeur".

Le porte-parole du gouvernement a aussi reconnu qu'"à l'évidence, nous avons sous estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d'être associés à la construction des solutions".

Dans ce sens, M. Macron a annoncé fin novembre que s'ouvriraient à partir du 15 décembre et jusqu'au 1er mars des "concertations" au niveau local.

M. Griveaux est également convenu qu'il fallait répondre à "la colère immédiate" mais aussi "remettre de l'optimisme dans le système, sur le temps long".

"Si on se limite aux mesures d'urgence, on ne traitera que les symptômes", a-t-il estimé.

"Considérer qu'il suffirait de faire un chèque à ces personnes, c'est assez méprisant, c'est assez condescendant", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, en rappelant quelques-uns des thèmes de campagne de M. Macron, parmi lesquels la lutte contre "l'assignation à résidence".

"La vie des gens est empêchée. On est assigné sur son territoire, dans sa condition sociale. On a l'impression que le progrès est réservé aux autres", a-t-il illustré, plaidant également pour "remettre de la confiance dans notre système démocratique (...) qui a été sous la menace".

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