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1.500 salariés des ex-magasins Dia sans solution de reclassement, selon la CGT

Plus de 1.500 salariés des magasins de proximité fermés par Carrefour n'ont toujours pas été reclassés au sein du géant de la distribution à quelques jours des premières notifications de licenciement, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

Seulement "202 salariés" ont trouvé un nouveau poste en interne au 27 août, sur les 1.756 concernés par un départ contraint après la fermeture mi-juillet de 243 ex-magasins Dia, selon le collectif CGT Carrefour.

Or "les premières lettres de licenciement doivent arriver à partir du 1er septembre", alerte Frédéric Roux, délégué CGT des magasins de proximité.

La direction, quant à elle, ne souhaite pas communiquer de chiffre tant que la procédure de reclassement n'est pas achevée et indique que "le processus suit son cours".

Particularité de Carrefour Proximité: une grande part d'agents de maîtrise et cadres dans ses effectifs. "C'étaient beaucoup de petits magasins avec des salariés polyvalents", explique Frédéric Roux.

Sur les 854 salariés agents de maîtrise de ces ex-magasins Dia, seulement 68 ont eu une proposition de reclassement de cadre ou d'agent de maîtrise, selon le collectif CGT Carrefour, qui ne précise pas combien ont accepté. Les 786 autres ne se sont vu proposer que des postes d’employé.

Dès juin, Sylvain Macé (CFDT) avait évoqué des "propositions faites pour être refusées".

"Des chefs de magasin ont reçu des offres d'employé de boucherie ou de boulangerie. Ils l'ont vécu comme une humiliation de plus", rapporte Frédéric Roux.

"Beaucoup veulent partir avec le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) et ne veulent plus rien avoir à faire avec Carrefour, tellement ils sont dépités par le manque de considération", selon lui.

"L'objectif de Carrefour est le retour à l'emploi de tous", assure de son côté la direction du groupe de distribution, qui estime que les reclassements internes sont peu nombreux car le PSE est "attractif".

"Jusqu'à 36 mois de congés de reclassement, c'est un accompagnement significatif", souligne-t-elle en rappelant que les salariés "vont continuer à percevoir 75% de leur rémunération" tant qu'ils en bénéficient.

Le collectif CGT Carrefour a demandé au ministère du Travail dans une lettre du 21 août une "intervention" auprès de la direction du géant de la grande distribution "afin de sauver le maximum d'emplois". Dans sa réponse, le ministère a indiqué qu'il suivait "très attentivement" le dossier et qu'une réunion avec la direction de Carrefour était prévue début septembre.

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