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A Marseille, "petite victoire" des salariés de McDonald's avant le procès sur le fond

Les salariés de plusieurs McDonald's de Marseille, en lutte pour leur emploi, ont obtenu lundi une "petite victoire", selon leurs termes, la justice ayant renvoyé la demande du gérant actuel franchisé en vue d'annuler la suspension de la procédure de cession.

Le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille a renvoyé la demande de la société Sodeba au 3 septembre, date à laquelle le projet de cession de six McDonald's marseillais sera examiné sur le fond.

Le juge des référés avait rejeté début août la demande de prolongation du délai de consultation demandée par le comité d'entreprise, puis avait décidé, le 9 août, au vu de nouveaux éléments, de suspendre le plan de reprise.

Lundi, la trentaine de salariés présents à la sortie du palais de justice ont exulté, évoquant "une petite victoire avant la grande bataille", selon Kamel Guemari, délégué syndical FO. Ils redoutaient une décision favorable au franchisé, ce qui aurait permis une vente imminente du restaurant au repreneur Hali food. "Le tribunal nous donne raison, on voit qu'on peut résister à une multinationale", a jugé Kamel Guemari.

L'avocat des salariés, Me Ralph Blindauer, s'est montré plus prudent: "c'est un point de plus marqué par les salariés dans cette affaire (...) mais on n'a pas encore gagné !"

La demande du franchisé a été renvoyée en raison d'une irrégularité dans la procédure. Une partie des salariés - 20 sur 77 - cités devant le tribunal n'en ont pas été notifiés.

Le projet de cession prévoit la reprise de cinq McDo gérés par un franchisé, Jean-Pierre Brochiero, par un autre franchisé marseillais, et la transformation du sixième, celui de Saint-Barthélemy dans les quartiers nord, en un restaurant asiatique halal autour duquel se cristallise le mécontentement.

"On a un repreneur (ndlr: Hali Food) mais il est fictif, on est en face d'une escroquerie", a dénoncé Me Blindauer, affirmant qu'il allait assigner Hali Food devant le tribunal correctionnel pour escroquerie mi-septembre.

Les salariés de ce McDonald's, qui multiplient les manifestations, promettent "de ne rien lâcher" pour sauvegarder leurs 77 emplois menacés, selon eux, de disparaître.

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