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Accord sur la coquille Saint-Jacques: "apaisement" bienvenu dans le contexte du Brexit

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a salué mardi l'"apaisement" permis par l'accord trouvé la veille par les pêcheurs français et britanniques sur la pêche de la coquille Saint-Jacques au large des côtes normandes, alors que les négociations sur le Brexit sont en cours.

"Nous avons besoin d'apaisement: Nous sommes aujourd'hui dans un contexte où nous devons discuter des conditions de sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, (...) et moi j'ai toujours dit que la pêche, dans le cadre du Brexit, ne serait pas la variable d'ajustement de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne", a déclaré M. Travert en marge d'un point presse à Paris.

Pêcheurs français et britanniques ont annoncé lundi avoir trouvé un accord de dernière minute au sujet du calendrier de pêche de la coquille Saint-Jacques en baie de Seine, à l'origine d'affrontements en mer entre bateaux des deux pays.

Les pêcheurs normands n'ont le droit de pêcher la coquille que du 1er octobre au 15 mai, pour tenter de préserver la ressource. Ils demandaient aux Britanniques, dont la pêche n'est pas réglementée dans le temps, de respecter le même calendrier au large des côtes françaises. Les bateaux britanniques de plus de 15 mètres ont accepté de quitter la zone de la Manche Est et ne reviendront que le 1er novembre, selon le Comité national des pêches.

"Je salue le fait qu'il n'y ait pas eu de nouvelles escarmouches entre les navires français et les navires britanniques et moi je salue l'accord qui est intervenu hier entre les pêcheurs", a déclaré le ministre.

"Il y a nécessité d'apaiser la situation, nous devons pouvoir travailler les uns avec les autres, avec des relations de bon voisinage. Puisqu'il y a le Brexit, il est hors de question que les choses s'enveniment. Au contraire, nous devons travailler avec tout le respect dû à nos voisins", a insisté le ministre de l'Agriculture.

La question du Brexit est cruciale pour la pêche française, dont la ressource provient, pour environ 30%, des eaux britanniques. Un chiffre qui peut même atteindre voire dépasser allègrement les 40% pour les pêcheurs du nord de la France, alors que les pêcheurs britanniques ont majoritairement voté pour le Brexit, afin, espèrent-ils, de récupérer la mainmise sur leurs eaux.

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