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Affaire de l'arbitrage: Bernard Tapie absent de l'audience mercredi

L'homme d'affaires Bernard Tapie, qui lutte à 77 ans contre un double cancer, ne s'est pas présenté mercredi à son procès en appel à Paris, dans l'affaire de l'arbitrage du Crédit Lyonnais, pour des raisons de santé, a indiqué l'un de ses avocats.

Bernard Tapie, atteint d'un cancer de l'estomac et de l'œsophage, est allé passer des examens médicaux par précaution à l'hôpital, a indiqué son conseil à l'ouverture de l'audience.

La cour doit commencer mercredi à examiner les faits qui sont reprochés à M. Tapie dans l'affaire de l'arbitrage qui lui a octroyé 403 millions d'euros en 2008 pour solder son vieux litige avec le Crédit Lyonnais.

Le patron du groupe de médias La Provence, qui était apparu en forme mardi, est jugé en appel avec cinq coprévenus, dont le PDG d'Orange Stéphane Richard, directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Economie Christine Lagarde lors de la mise en place de l'arbitrage.

Ce mode de règlement privé avait attribué en 2008 à M. Tapie 403 millions d'euros, dont 45 millions au seul titre de son préjudice moral, en réparation de la "faute" du Crédit Lyonnais lors de la revente de l'équipementier sportif allemand Adidas dans les années 1990.

Mais cette sentence arbitrale a été déclarée "frauduleuse" au civil en raison de "liens anciens, étroits et répétés" entre l'un des trois arbitres, Pierre Estoup, Bernard Tapie et son ancien avocat Maurice Lantourne. L'homme d'affaires a donc été condamné à restituer les millions perçus.

Au pénal, en première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé une relaxe générale, considérant qu'"aucun élément du dossier" ne permettait d'affirmer que l'arbitrage avait fait l'objet de "manœuvres frauduleuses".

Le parquet, qui avait demandé des peines de prison contre cinq des six prévenus, dont cinq ans ferme contre Bernard Tapie, avait fait appel.

L'ex-patron de l'Olympique de Marseille, qui encourt sept ans de prison et 375.000 euros d'amende pour "escroquerie" et "détournement de fonds publics", a toujours nié avoir "volé le contribuable".

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