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Air France: la négociation salariale démarre, après un faux-départ

La négociation salariale à Air France a laborieusement débuté jeudi, la séance ayant été suspendue plusieurs heures le temps de s'accorder sur la présence de syndicats non représentatifs, a-t-on appris de sources concordantes.

Après avoir débuté un peu avant 09H15, la séance a été suspendue très rapidement, l'intersyndicale ayant réclamé que les syndicats SUD, Alter, CFTC et SNGAF y participent. Elle a finalement repris dans l'après-midi, en leur présence.

Légalement, seules les organisations représentatives au niveau du groupe Air France sont habilitées à négocier. Pour débloquer la situation, celles qui font partie de l'intersyndicale (SNPL, Spaf, CGT, FO, SNPNC, Unac, Unsa-PNC) ont intégré les quatre autres syndicats dans leurs délégations.

Autour de la table des négociations figurent également le directeur général d'Air France et le DRH, respectivement Franck Terner et Gilles Gateau, ainsi que la CFE-CGC et la CFDT.

Ces deux syndicats ont signé en début d'année un accord salarial, retoqué par les syndicats majoritaires. La direction a ensuite décidé d'appliquer unilatéralement le texte, ce qui a déclenché le conflit.

Sept journées de grève ont eu lieu depuis le 22 février. Quatre autres sont programmées en avril (17 et 18 puis 23 et 24).

Pour sortir d'un mouvement social qui a déjà coûté environ 170 millions d'euros, selon elle, la direction d'Air France a proposé d'ouvrir une "négociation pluriannuelle sur les salaires" (2019 à 2021) afin de construire "un véritable +pacte de croissance+", d'après un communiqué publié mardi.

La direction soutient que "la dimension pluriannuelle permettra d'apporter des réponses aux revendications exprimées et d'inscrire dans le temps des mesures que la compagnie ne peut pas supporter de façon brutale".

Quant à la négociation, "il est proposé qu'elle se déroule sans interruption jusqu'à la finalisation d'un accord ouvert à la signature", a-t-elle précisé.

Une reprise des négociations spécifiques avec les syndicats de pilotes (SNPL et Spaf), qui réclament eux une revalorisation salariale de 10,7% en tout, est programmée lundi.

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