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Asvel: "L'Euroligue est un rouleau compresseur", se méfie Charles Kahudi

"L'Euroligue est un rouleau compresseur", se méfie Charles Kahudi, se montrant à la fois excité et réaliste à la perspective de retrouver le top niveau européen, vendredi pour la 1re journée d'Euroligue contre l'Olympiakos à l'Astroballe.

Q : Comment aborde-t-on une saison pareille, avec près de 80 matches à disputer?

R: "Il faut à la fois être excité et réaliste. D'un point de vue budgétaire, nous sommes loin de tous les clubs d'Euroligue par rapport notamment aux conditions fiscales en France. L'objectif numéro 1 est de conserver notre titre de champion de France. Nous avons la chance de disputer l'Euroligue, mais nous avons deux ans pour nous préparer à plus si affinités (devenir club résident permanent, NDLR). Nous allons perdre des rencontres. Il faut être prêt à cela, à recevoir des fessées. Cela mine beaucoup, les joueurs, les spectateurs, les familles. L'Euroligue est un rouleau compresseur. Pas mal de clubs s'y sont cassés les dents. Il faut être prêt pour ce challenge et j'espère que nous saurons le relever. Si nous pouvons faire des coups en Euroligue, c'est très bien, mais le championnat reste la priorité. Il faudra que tout le monde se prépare à cela, nous les joueurs qui devront rester soudés, l'encadrement, mais aussi le public qu'il faudra garder avec nous. Il faut être prêt à savoir que cela va être difficile".

Q: Comment se prépare-t-on au sein de l'effectif, mentalement et physiquement à cette saison?

R: "Physiquement, nous avons eu une préparation classique d'avant-saison. Certes, il y aura beaucoup de matches, mais il y aura aussi moins d'entraînements intensifs. On ne se prépare pas à perdre des matches, car ce n'est pas naturel de se dire que l'on va perdre des matches, qu'il faut s'y préparer et que ce sera difficile. Il faut rester soudés, être prêts à rebondir sans perdre de vue l'objectif principal: le championnat et rester champion. Nous resterons à fond sur chaque match en tentant de gagner un maximum de fois en Euroligue, car c'est un challenge super excitant pour chacun, en cherchant à progresser au mieux. Nous espérons que cela nous aidera pour le championnat".

Q: L'équipe compte beaucoup de joueurs français. Est-ce agréable?

R: "Oui, c'est toujours agréable effectivement. On parle pratiquement tout le temps français aux entraînements. Même les Américains ont envie d'apprendre le français. Ils demandent à prendre des cours. C'est très bien tout ça mais nous sommes avant tout là pour jouer au basket".

Q: Comment aborderez-vous les matches de championnat de France face à des adversaires qui n'auront rien à perdre?

R: "Nous serons forcément chassés. Nous l'étions déjà par le passé et encore plus cette saison en étant champions en titre et en disputant l'Euroligue. Tout le monde nous voit surdimensionné. Nous le sommes en nombre, mais en championnat de France, cela ne veut pas dire grand chose. Il y a tellement de hauts et de bas dans les matches ou de choses qui peuvent tanguer rapidement, qu'il faut juste être le plus sérieux et intense possible. Et pouvoir jouer sur nos forces. La saison dernière, cela nous a beaucoup aidé et on va retrouver ça. Quand nous l'aurons retrouvé, nous pourrons voyager".

Q : L'élimination en coupe de France à Strasboug, ne vous a-t-elle pas déjà servi de leçon, en France notamment?

R: "Nous le savions, nous l'avions vu en préparation aussi. Mais nous n'avons pas aujourd'hui non plus une grosse marge en France et sans parler de l'Euroligue, parce que nous avons beaucoup de travail à fournir. A nous de progresser".

Propos recueillis par François-Jean TIXIER.

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