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Automobile: la prime à la conversion dépasse les objectifs

La prime à la conversion qui encourage les automobilistes à échanger leurs vieux véhicules polluants contre des voitures plus propres dépasse largement les objectifs du gouvernement, avec plus de 170.000 dossiers déposés cette année, a annoncé vendredi le ministère de la Transition écologique.

D'ici la fin de l'année, "plus de 250.000 véhicules" auront été échangés, selon un porte-parole du ministère, confirmant une information des Echos. Ainsi, sur douze mois, la moitié de l'objectif que s'est donné le gouvernement sur le quinquennat serait déjà atteint.

A la date du 16 septembre, 170.122 dossiers ont été déposés, selon cette même source. Le gouvernement dépasse donc largement l'objectif de 100.000 primes par an qu'il s'était fixé.

"C'est un grand succès (...), ça va permettre d'avoir des véhicules qui consomment moins", s'est réjouie vendredi la ministre des Transports, Élisabeth Borne, sur Europe 1.

"Les voitures aujourd'hui consomment un tiers de carburant de moins qu'il y a vingt ans, donc la prime à la conversion aide chaque Français à avoir un véhicule qui consomme moins et qui pollue moins".

Cette mesure fait partie des actions du gouvernement pour accompagner les Français touchés par la hausse des cours des carburants, a-t-elle estimé.

Les taxes sur l'essence vont augmenter de 4 centimes par litre l'an prochain, et celles sur le diesel de 7 centimes, alors que la hausse des cours du brut sur les marchés mondiaux renchérit déjà le prix du carburant.

"On est bien conscient que ce choix peut poser des difficultés à certains Français, notamment ceux qui sont éloignés des centres-villes et qui doivent prendre leur voiture tous les jours pour se déplacer", a déclaré Mme Borne.

Instaurée depuis le 1er janvier, la prime à la conversion prévoit le versement de 1.000 euros (2.000 euros pour les ménages non imposables) pour la mise au rebut des véhicules diesel d'avant 2001 (et d'avant 2006 pour les ménages non imposables) et des véhicules essence d'avant 1997.

La voiture achetée peut être d'occasion mais elle doit répondre à certains critères écologiques (vignette Crit'Air de 0 à 2, normes Euro 5 ou 6).

La prime est portée à 2.500 euros pour l'achat d'un véhicule électrique neuf.

Selon les chiffres du ministère, 80% des véhicules mis au rebut sont des voitures diesel contre 20% de véhicules essence.

Les ménages modestes sont les plus séduits par cette prime à la casse, puisque 70% des foyers concernés sont non imposables.

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