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Bourgogne: un millésime 2019 de qualité mais des incertitudes sur les volumes

Après les vins blancs "exceptionnels" de 2018, la Bourgogne s'attend cette année encore à un millésime de qualité, même si des incertitudes planent sur les volumes, ont indiqué mercredi les professionnels du secteur lors d'une conférence de presse.

Les viticulteurs prévoient des "vins avec beaucoup de fraîcheur, en rouge et en blanc", présentant des "équilibres formidables avec des acidités très belles", a ainsi fait valoir François Labet, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Mais la récolte "que nous sommes en train de vinifier présente quelques incertitudes quant aux volumes", a-t-il ajouté, précisant que les stocks avaient toutefois "retrouvé des niveaux satisfaisants" grâce aux millésimes 2017 et 2018.

Ces derniers faisaient suite à plusieurs récoltes amputées par les aléas climatiques dont celle, historiquement basse, de 2016.

En 2019, "les aléas climatiques ont induit des disparités de rendement", a précisé le BIVB dans un communiqué: du gel au mois d'avril, après un hiver plutôt doux et un départ précoce du cycle végétatif, a provoqué "des dégâts variables selon les secteurs", touchant en particulier le Mâconnais.

"La sécheresse prononcée durant l'été" a elle aussi eu un impact sur les volumes récoltés mais "le moral reste bon car le dénominateur commun (...) est la qualité des raisins".

Après plusieurs bonnes années, les chiffres des ventes sont "plutôt bons" pour la viticulture bourguignonne a relevé Louis-Fabrice Latour, président délégué du BIVB.

"Une bonne dynamique" qui se ressent notamment à l'export: +7,2% en volume (à plus de 50 millions de bouteilles) et +10% en valeur (à près de 587 millions d'euros) pour les 7 premiers mois de l'année.

Une croissance portée notamment par les ventes aux Etats-Unis, premier client étranger de la Bourgogne (près d'un quart des ventes en valeur): la progression y est de 5,7% en volume (à 10,8 millions de bouteilles) et de 8% en valeur (à 135,6 millions d'euros).

Mais ce marché est aussi celui qui inquiète le plus les professionnels, alors que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé mercredi Washington à imposer des sanctions sur des biens et services européens dans le cadre du vieux conflit entre Boeing et Airbus, qui pourraient toucher le vin.

Autres sources d'inquiétudes: Hong-Kong où "ça peut dégénérer à tout moment", selon M. Latour, ou encore le Royaume-Uni, deuxième client étranger des vins de Bourgogne, en raison des incertitudes liées au Brexit.

"Sur l'Angleterre on est plutôt confiant", tempère M. Latour, qui prévoit à court et moyen terme "des secousses", mais assure que "tout devrait rentrer dans l'ordre" avec les Britanniques.

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