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Bruxelles présente son plan d'action sur la finance verte

La Commission européenne a présenté jeudi son plan d'action pour encourager la finance verte en Europe, sujet cher au président français Emmanuel Macron.

Objectif affiché: donner de nouvelles règles à la finance européenne permettant à l'Union de prendre le leadership sur la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat, signé en 2015, qui vise à contenir la hausse des températures sur notre planète.

On estime qu'il faudrait environ 180 milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an pour que l'UE puisse atteindre les objectifs pour 2030, fixés lors du Sommet de Paris, comprenant une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Ce sujet sera d'ailleurs abordé lors d'une grande conférence à Bruxelles, où participeront le président Macron, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et l'envoyé spécial pour l'action climatique de l'ONU, Michael Bloomberg, la matin d'un sommet européen, le 22 mars.

Ce plan présenté jeudi par les vice-présidents de la Commission européenne, Valdis Dombrovksis et Jyrki Katainen annonce une série d'actions législatives jusqu'à fin 2019. Avec, en premier lieu, le lancement d'un travail sur un système de classification unifié pour définir les domaines dans lesquels les investissements durables peuvent avoir la plus forte incidence.

En mai, la Commission fera une proposition législative définissant "les principes et la portée" de cette typologie, qui devra ensuite être adoptée par les 28 Etats membres de l'UE et le Parlement européen.

En outre, l'exécutif européen propose notamment de créer des labels de l'UE pour les produits financiers verts, de clarifier l'obligation pour les gestionnaires d'actifs et les investisseurs institutionnels de tenir compte des aspects de durabilité dans le processus d'investissement.

Ce plan de l'exécutif européen intervient à peine plus d'un mois après la publication d'un rapport d'une centaine de pages, concocté par vingt experts présidé par Christian Thimann, conseiller spécial auprès du président de l'assureur français AXA.

"Il retient 80% des propositions (du rapport) mais il reste un flou, notamment sur la question de la transparence, qui doit impérativement être rapidement levé, car c'est un préalable à la mise en œuvre des engagements", a dit à l'AFP Pascal Canfin, Directeur général du WWF France, qui a participé à la rédaction du rapport.

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