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Bruxelles veut intégrer les empreintes digitales aux cartes d'identité

La Commission européenne souhaite rendre obligatoire l'inclusion de données biométriques dans les cartes d'identité nationales des pays qui en émettent, comme les empreintes digitales, une mesure contenue dans un paquet de propositions sur la sécurité de l'UE présentées mardi à Strasbourg.

Bruxelles a dévoilé une série de mesures visant à "restreindre encore davantage le périmètre d'action des terroristes et des criminels, les privant des moyens dont ils ont besoin pour planifier, financer et commettre leurs crimes".

Environ 80 millions d'Européens possèdent une carte d'identité "non lisible par machine et dépourvue d'identifiants biométriques", selon les estimations de la Commission qui cherche à contrecarrer la fabrication de documents frauduleux "dont les terroristes et les criminels peuvent se servir pour entrer dans l'UE à partir d'un pays tiers".

"Certains pays membres ont encore des cartes d'identité en papier", comme la Grèce, souligne un responsable à la Commission. "On se met juste en ligne avec le régime imposé aux passeports", justifie cette même source.

La Commission précise avec insistance qu'il ne s'agit pas d'imposer l'établissement d'une carte d'identité aux pays qui n'en délivrent pas.

Parmi les autres mesures, qui doivent maintenant être discutées par les législateurs de l'UE, le Parlement et les Etats membres, la Commission propose notamment d'interdire de nouvelles substances chimiques susceptibles d'être utilisées pour la fabrication d'explosifs artisanaux et de renforcer le contrôle des acheteurs de ce type de produits.

Au chapitre +financement du terrorisme+, la Commission cherche à autoriser "les autorités de répression et les bureaux de recouvrement des avoirs (à avoir) directement accès, au cas par cas, aux informations bancaires figurant dans des registres nationaux centralisés qui permettront aux autorités d'identifier les banques dans lesquelles un suspect est titulaire d'un ou de plusieurs comptes".

Elle veut enfin mettre à jour les règles de l'UE sur l'exportation et l'importation des armes à feu à usage civil, en améliorant les procédures de contrôle et en renforçant les échanges d'information.

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