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Coronavirus: le paquebot ancré au large de Montevideo va pouvoir accoster

Un paquebot australien à bord duquel une centaine de personnes ont été contaminées par le coronavirus accostera vendredi à Montevideo, après près de deux semaines d'attente au large.

L'autorisation d'accoster donnée au Greg Mortimer va permettre l'évacuation en avion des passagers vers l'Australie, ont annoncé mercredi les autorités uruguayennes.

"L'accostage du paquebot Greg Mortimer est prévu dans un premier temps pour vendredi après-midi. L'objectif est de mettre en oeuvre le cordon sanitaire jusqu'à l'aéroport" international de Montevideo, a annoncé la Marine uruguayenne.

L'avion prévu pour évacuer les ressortissants australiens et néo-zélandais – les plus nombreux à bord – à destination de Melbourne arrivera en Uruguay jeudi. Et leur avion décollera dans la nuit de vendredi à samedi, ont précisé à l'AFP des sources au ministère uruguayen des Affaires étrangères. Une fois débarqués, les touristes auront été conduits en car directement à l'aéroport de Carrasco, situé à plus de 25 km.

Le Greg Mortimer, battant pavillon des îles Bahamas et transportant quelque 200 passagers et membres d'équipage, est bloqué au large de la capitale uruguayenne depuis le 27 mars.

Alors qu'au moins 128 cas de Covid-19 ont été répertoriés à son bord, le gouvernement uruguayen avait décidé que seules les personnes dont "la vie est en danger" seraient autorisées à débarquer en attendant que soit trouvée une solution d'évacuation pour l'ensemble des passagers.

- Aggravation -

Depuis l'arrivée du navire au large de la capitale uruguayenne, huit personnes (cinq Australiens, une Britannique et deux Philippins) ont été admises dans des hôpitaux de la ville en raison de l'aggravation de leur état de santé. Deux Australiens, âgés de 59 et 60 ans, ont été les derniers en date, débarqués mercredi matin.

Selon le ministre de la Santé, Daniel Salinas, les six personnes déjà à terre se trouvent dans "un état stable".

Les touristes américains et européens, en majorité britanniques, devront encore patienter.

Ils "doivent attendre que leur test (au coronavirus) soit négatif" pour que soit organisée leur évacuation, laquelle pourrait se faire par un premier vol à destination de Sao Paulo (Brésil). De là ils rejoindraient leurs pays respectifs, a expliqué Aurora Expeditions, le croisiériste australien propriétaire du navire.

Le Greg Mortimer avait quitté Ushuaïa, dans l'extrême sud de l'Argentine, le 15 mars pour une croisière vers l'Antarctique et l'île britannique de Géorgie du Sud. Mais la traversée a été écourtée en raison de l'apparition de cas suspects de coronavirus.

Après avoir été refoulé par les îles britanniques des Malouines, le navire a fait route vers Montevideo, à plusieurs milliers de kilomètres plus au nord.

Le Greg Mortimer n'est pas le premier paquebot de croisière à rester bloqué ua large faute de port acceptant qu'il accoste, en pleine pandémie de coronavirus.

Le Coral Princess, un navire de croisière dénombrant deux personnes décédées et plusieurs malades du coronavirus à son bord, a finalement accosté le 4 avril dans le port de Miami, après avoir été rejeté par une autre ville de Floride et plusieurs pays d'Amérique latine.

Le paquebot avait d'abord tenté sans succès d'accoster à Fort Lauderdale, ville où deux autres navires de croisière infectés par le coronavirus, le Zaandam et le Rotterdam, avaient trouvé refuge le 2 avril après de longues négociations avec les autorités locales.

Avant eux, la croisière du Diamond Princess entre les côtes japonaises et chinoises, en janvier et février, avait viré au cauchemar, avec plus de 700 cas à bord. Une dizaine de passagers étaient morts.

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