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Coronavirus: PSA se dit en mesure de faire repartir ses usines

Le constructeur automobile français PSA, qui comme le reste du secteur a mis ses usines à l'arrêt depuis plusieurs jours à cause du coronavirus, s'est dit vendredi en mesure de les faire repartir progressivement après avoir pris une série de mesures sanitaires.

"Un calendrier de reprise progressive et sécurisée est à l'étude", a annoncé le groupe dans un communiqué, assurant avoir réuni les "conditions préalables à une reprise des activités" dans ses usines en Europe.

Comme d'autres géants de l'automobile - Renault, Volkswagen, Fiat et Toyota -, PSA avait suspendu à la mi-mars l'activité de ses usines européennes à la suite des mesures de confinement contre le Covid-19.

Le constructeur dit avoir élaboré, en lien avec ses syndicats, une série de mesures d'ordre sanitaire qui permettent à ses employés de reprendre le travail sans risquer leur santé.

"A titre d'exemple, ce protocole prévoit la prise de température, le port du masque sur site avec dotation individuelle quotidienne, mais aussi le respect des distances entre personnes dans les salles de réunion, à chaque poste ou dans les zones de pause avec marquage au sol", énumère le groupe.

Il évoque aussi "le maintien des portes ouvertes - sauf portes coupe-feu - afin d'éviter le contact avec les poignées, le nettoyage et la désinfection des outils et surface de travail toutes les 60 minutes, un temps d'attente de trois heures lors de tout échange de pièces" main à la main.

Le groupe ne détaille pas le calendrier de reprise du travail dans ses usines, chaque site étant soumis à un audit pour garantir que les mesures sont suffisantes.

"Nous ne ferons aucun compromis sur la santé de nos salariés, afin que le redémarrage industriel nécessaire à la pérennité de l'entreprise puisse se faire dans des conditions optimales", promet Carlos Tavares, président du directoire de PSA, cité dans le communiqué.

Selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT de PSA, "l'usine de Valenciennes (Nord) qui fabrique des boîtes de vitesse rouvrira dès le 30 mars en espérant trouver 200 volontaires et l'usine de Douvrin (Pas-de-Calais) qui fabrique des moteurs rouvrira le 3 avril avec 170 volontaires".

Ce programme "implique la réouverture de plusieurs dizaines d'entreprises sous-traitantes" et concerne "donc des centaines de salariés", souligne M. Mercier dans un communiqué.

"En pleine pandémie, demander à des centaines de salariés de mettre fin à leur confinement est irresponsable et criminel", dénonce la CGT, qui "demande à la direction de revenir sur sa décision".

Localement, le syndicat CGT de l'usine de Douvrin a jugé dans un communiqué que "la production de moteurs ou de boîte de vitesses n'avait rien d'essentiel pour combattre le coronavirus".

De son côté, Renault a annoncé vendredi avoir fait passer la plupart de ses employés en chômage partiel en Île-de-France et entamé, plus largement, des négociations syndicales en France.

Elles visent notamment à trouver un système permettant de "maintenir la rémunération nette de tous les salariés", indique le groupe dans un communiqué.

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