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Couches pour bébés: les fabricants s'engagent à indiquer les composants sur les emballages

Les fabricants de couches pour bébés, pointés récemment du doigt en raison de la détection de produits chimiques nocifs dans leurs produits, se sont engagés "à indiquer les composants sur leurs emballages", a annoncé vendredi Group'hygiène, leur syndicat professionnel.

Suite aux recommandations de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) dans son avis publié le 23 janvier sur la sécurité des couches pour bébés et dans une démarche de progrès continu, le groupement a pris "cinq engagements volontaires" auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

"Les fabricants membres de Group'hygiène s'engagent dès maintenant à indiquer les composants des couches bébés sur leurs emballages", précise le communiqué.

Group'hygiène s'engage également à mettre sur le marché des couches ne comportant "pas de substances intentionnellement ajoutées susceptibles de présenter des effets allergisants cutanés".

Les membres du groupement s'engagent aussi à "renforcer leurs exigences via leur cahier des charges auprès de leurs fournisseurs", à "coopérer avec les services de l'Etat pour définir des méthodologies adaptées aux conditions réelles d'utilisation" et enfin à "soutenir au niveau européen le développement de seuils sanitaires réglementaires adaptés".

"Les fabricants membres de Group'hygiène rappellent qu'ils agissent en acteurs responsables", ajoute Valérie Pouillat, déléguée générale de Group'hygiène. "Le progrès continu, intégrant des évaluations et des contrôles réguliers, vise à assurer la sécurité et la qualité des plus de 3 milliards de couches mises sur le marché français tous les ans".

- Délais de trois à six mois -

Dans un communiqué publié vendredi en fin d'après-midi, la DGGCRF affirme pour sa part que des délais ont été précisés aux acteurs du secteur lors de cette réunion: ainsi, les professionnels se sont engagés à mettre en place "l'élimination des substances allergisantes, notamment dans les parfums, dans un délai maximal de trois mois".

Quant à "l'amélioration de l'information du consommateur" sur la composition des produits, elle devra être effective "de manière dématérialisée dans un délai maximal de trois mois, puis par un étiquetage dédié au plus tard dans six mois".

"Une nouvelle phase de contrôle sera mise en œuvre par la DGCCRF pour évaluer le respect et l'efficacité des engagements pris ce jour (vendredi, ndlr) par les professionnels", affirme l'organisme public.

La DGCCRF affirme également que l'Anses sera à nouveau saisie "dans les prochains jours" afin de fournir les éléments techniques nécessaires à la définition d'une réglementation "spécifique pour ces produits" au niveau européen.

Le 23 janvier, après une alerte lancée par l'Anses, le gouvernement français avait donné "quelques mois" aux fabricants pour diminuer la présence dans les couches de substances chimiques pouvant présenter des "risques" à long terme pour les bébés.

L'ANSES avait été saisie en janvier 2017 par le gouvernement après un article du mensuel 60 millions de consommateurs.

Les produits incriminés sont notamment deux parfums (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), des dioxines et des furanes.

Group'hygiène est le syndicat professionnel représentant les fabricants de produits à usage unique pour l'hygiène, la santé et l'essuyage. Il représente plus des trois quarts du marché français des couches bébés (marques nationales, marques distributeurs).

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