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Danone et D'Aucy utilisent le financement participatif pour la transition verte

Le groupe Danone, les coopératives D'Aucy et Les Paysans de Rougeline ont choisi de collaborer avec la plate-forme de financement participatif Miimosa pour co-financer, aux côtés des citoyens, les projets de transition agroécologique des agriculteurs qui les fournissent.

"L'objectif est de lancer avant l'été une nouvelle plate-forme dont l'objectif exclusif sera d'accompagner la transition agroécologique des exploitations agricoles", a expliqué à l'AFP le fondateur de Miimosa, Florian Breton, lors du Salon de l'Agriculture à Paris.

Dans ce but, Miimosa s'est rapproché de quatre partenaires industriels ou coopératifs - le nom du quatrième ne sera révélé qu'après le Salon - qui souhaitent "accompagner leurs agriculteurs par un dispositif de co-financement avec le grand public" vers l'agriculture biologique ou de conservation, l'agroforesterie, le bien-être animal, l'installation de méthaniseurs, d'éoliennes ou de panneaux solaires, a indiqué M. Breton.

Danone France avait annoncé il y a tout juste une semaine qu'il allait financer le passage à une agriculture plus durable pour les 2.300 agriculteurs français qui fournissent l'entreprise d'ici à 2025, notamment en leur allouant une fois par an une journée de son chiffre d'affaires, soit 5 millions d'euros.

Ce dispositif de prêt participatif représente une démarche différente car il implique le grand public.

Chacun pourra ainsi choisir de prêter de l'argent, à un taux allant de 2 à 4% environ, au projet de transition vers une agriculture plus verte présenté par un agriculteur. L'industriel qu'il fournit ou la coopérative à laquelle il appartient s'engagera à abonder la somme récoltée "dans la plupart des cas sur la base du 1 pour 1", ajoute M. Breton.

L'enjeu de la plateforme Miimosa Transition sera de financer des projets qui s'inscrivent dans une démarche de progrès et de transition, "sans fragiliser les exploitations", et en offrant des "partenaires structurants" et un "taux attractif" aux épargnants "alors que le taux du livret A est passé à 0,75%", explique le fondateur de Miimosa.

Pour des sommes plus modestes, les agriculteurs pourront demander des dons avec contreparties en nature (yaourt ou pot de miel par exemple), comme en propose Miimosa depuis sa création.

Les partenariats seront amenés à s'élargir, mais, prévient M. Breton, si un industriel nous dit +on met 3% par projet+, ça ne marchera pas".

L'objectif du projet est de lever d'ici cinq ans "une centaine de millions d'euros, entre personnes morales et personnes physiques", ajoute-t-il.

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