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Des cheminots français et belges manifestent à Luxembourg contre la libéralisation du rail

(Belga) Quelques centaines de cheminots français, belges et luxembourgeois, 250 selon la police, ont manifesté jeudi après-midi à Luxembourg, en marge d'une réunion des ministres des Transports de l'UE, afin de dénoncer "les dangers de la libéralisation" du rail.

"C'est une initiative syndicale de venir les interpeller sur les dangers de la libéralisation", a expliqué à l'AFP Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots. "L'idée, c'est de montrer que même lorsque notre ministre (Elisabeth Borne) est à l'étranger, on est capable de la suivre et de l'interpeller", a ajouté M. Brun. Répondant à l'appel du syndicat européen des transports ETF, des organisations venues de Belgique et du Luxembourg se sont jointes au rassemblement où les représentants de la CGT, de l'Unsa et de la CFDT étaient majoritaires. Avec sa casquette estampillée d'un autocollant de la CGT, Philippe Delespaux est venu manifester de Vaires-sur-Marne (Paris-Est): "C'est mon dernier gros conflit que je fais en tant qu'actif", a témoigné cet agent de voie qui partira à la retraite dans 18 mois, avec 26 ans d'ancienneté. "Les problèmes que pose la libéralisation du rail au Royaume-Uni nous montrent bien les dangers", a observé ce manifestant, selon qui "il faut une réforme à la SNCF pour améliorer son fonctionnement". La SNCF connaît un mouvement de grève qui totalise 27 jours depuis début avril. Les syndicats dénoncent les réformes comme l'ouverture à la concurrence du transport de voyageurs, la transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics et la fin des recrutements au statut de cheminot. Si le taux des grévistes affiche un recul au fil des épisodes de deux jours de grève, M. Brun reste confiant. "Aujourd'hui, on est au 27ème jour de grève. Forcément comme cela pèse sur les salaires, on ne peut pas être comme au premier jour", a-t-il admis. Le syndicaliste estime que le taux de participation fluctue toujours entre 18% et 20%. "On espère que ça va remonter le 12 juin", date de la "Journée de la colère cheminote" organisée par l'intersyndicale. En attendant, la grève n'était pas sans conséquence pour les manifestants eux-mêmes. La CGT attendait entre 500 et 1.000 participants à Luxembourg, a confié M. Brun à l'AFP. "Mais il y a des trains en retard", a-t-il reconnu. (Belga)

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