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Des procureurs américains veulent bloquer l'impression d'armes en 3D

Les procureurs de huit Etats et de la capitale Washington vont saisir la justice américaine pour empêcher la mise en ligne d'un programme d'impression en 3D d'armes en plastique, rendue possible par le gouvernement.

En 2015, le groupe Defense Distributed (DD) avait été contraint par les autorités américaines à retirer un manuel d'instructions permettant d'imprimer soi-même, à partir d'une imprimante 3D, une arme, en plastique mais dotée de capacités similaires à une vraie arme.

Il avait alors assigné l'Etat américain, mais avait été débouté en première instance et en appel. Saisie, la Cour suprême avait refusé d'examiner le dossier.

Coup de théâtre: bien que Defense Distributed ait épuisé toutes les voix de recours judiciaires, le gouvernement a accepté de passer, fin juin, un accord avec le groupe, l'autorisant désormais à mettre en ligne les programmes.

Plusieurs élus américains démocrates se sont émus, ces dernières heures, de cet accord et de ses conséquences.

Lundi, les procureurs de huit Etats et de la capitale fédérale devaient assigner le gouvernement américain devant un tribunal fédéral de Seattle (Washington, nord-ouest), a indiqué à l'AFP une porte-parole du procureur de cet Etat, Bob Ferguson.

"Il est simplement fou de donner aux criminels les outils pour imprimer en 3D des armes intraçables et indétectables rien qu'en appuyant sur un bouton", s'est insurgée Barbara Underwood, procureure de l'Etat de New York.

Ces armes "seront accessibles quel que soit l'âge, l'état psychologique ou les antécédents criminels", a souligné Bob Ferguson. "Si l'administration Trump n'assure pas notre sécurité, nous le ferons."

Des programmes similaires ont été conçus dans d'autres pays, notamment en Chine, au Royaume-Uni ou encore au Japon.

Les procureurs entendent s'appuyer sur des éléments techniques pour contester la validité de l'accord qui permettra à Defense Distributed de proposer le programme dès mercredi.

Ils font notamment valoir que l'administration n'a pas respecté les étapes prévues par les textes avant d'autoriser formellement l'entreprise à mettre en ligne ses plans.

L'échéance étant très rapprochée, ils ont demandé au tribunal de statuer en urgence pour suspendre l'autorisation avant de se prononcer, plus tard, sur le fond.

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