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Droits de l'Homme en Chine: leurs plaintes contre Samsung classées, deux ONG persistent

Deux ONG, qui tentent sans succès depuis 2014 d'obtenir une enquête en France sur de possibles violations des droits de l'Homme dans les usines de Samsung en Chine, ont annoncé lundi déposer une nouvelle plainte à Paris contre le géant sud-coréen.

Sherpa et Peuples solidaires font savoir dans un communiqué qu'elles déposent une plainte avec constitution de partie civile pour "pratiques commerciales trompeuses", qui vise Samsung Monde, la maison mère, et sa filiale Samsung Electronics France (SEF).

Les associations affirment que les conditions de travail relevées dans ces usines contredisent les engagements éthiques du groupe électronique, ce qui constitue à leurs yeux une "tromperie" pour le consommateur français.

Cette nouvelle démarche, qui permet d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction, intervient après le classement sans suite de leur plainte déposée à Paris le 11 janvier.

Celle-ci, qui succédait à une enquête classée sans suite en 2014 et à une autre procédure abandonnée en 2017, avait été transmise au parquet de Bobigny, qui a décidé, le 6 mars, de la classer sans nouvelles investigations, rapportent les deux ONG.

Elles fustigent "un manque de volonté du ministère publique de poursuivre des multinationales".

S'appuyant sur des rapports de militants infiltrés entre 2012 et 2016 dans les usines en Chine, les associations dénoncent "l'emploi d'enfants de moins de seize ans, des horaires de travail abusifs, l'absence d'équipements appropriés aux risques encourus, des conditions de travail et d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine".

Elles mettent aussi en avant "l'utilisation de benzène et de méthanol dans les usines", qui "aurait causé des maladies incurables chez plusieurs employés" des filiales et du fournisseur du groupe, selon les enquêtes de l'ONG China Labor Watch (CLW).

En janvier, le groupe sud-coréen s'était défendu, assurant respecter "scrupuleusement les normes et réglementations locales et internationales en matière de travail" et appliquer "une politique de tolérance zéro" vis-à-vis du travail des enfants.

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