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Ecolo craint que le réseau de bus ne soit pas prêt pour l'arrivée du tram à Liège

(Belga) La fusion des TEC, telle qu'adoptée début mars par le gouvernement wallon, est précipitée, peu claire et laisse planer beaucoup d'incertitudes selon la locale Ecolo de Liège. Il convient, par contre, de renforcer les moyens financiers afin de réorganiser le réseau dans la perspective de l'arrivée du tram en 2022, a indiqué mercredi Daniel Wathelet (Ecolo), qui s'est exprimé en tant que probable dernier président du Conseil d'Administration du TEC Liège-Verviers.

La réforme du groupe TEC, constitué de 5 sociétés d'exploitation chapeautées par la Société régionale wallonne du transport (SRWT), consiste à supprimer ces six structures pour les remplacer par une seule. Ce qui implique la suppression de conseils d'administration, pour passer de 85 administrateurs à 15, et la diminution des postes de direction. Tout en soulignant qu'il s'agit d'une opération de communication à l'heure où la notion de bonne gouvernance est servie à toutes les sauces, Daniel Wathelet craint que l'énergie et les moyens financiers soient concentrés sur la mise en oeuvre de cette fusion alors que le TEC Liège-Verviers est face à la nécessaire réorganisation de son réseau dans la perspective de l'arrivée du tram en 2022. Et l'écologiste d'insister sur le fait que cette fusion va coûter bien plus, en études et consultants, que ce qu'elle permettra d'économiser. "Pour l'ensemble du groupe, la suppression des CA représente 180.000 euros sur un budget de près de 500 millions d'euros. Soit 0,004 % du budget du TEC Liège-Verviers", souligne-t-il. "Selon diverses études, si on ne sort pas les bus de la congestion automobile, on perdra en qualité et donc en usagers de l'ordre de 20 à 25 %. Or, on ne parle plus vraiment du plan stratégique censé y travailler". Dans le cadre de la mise en route du premier axe de tram en 2022 (Sclessin-Coronmeuse/Droixhe), cinq axes de bus structurants ont été définis. "Il faut être prêt pour 2022 or, actuellement, il n'y a pas d'enveloppe pour ces projets de nouvelles lignes. C'est la grande inconnue quant à la possibilité de financement", relève Julien Vandeburie (Ecolo), administrateur à la SRWT. Aussi, afin d'assurer un service de transport en commun efficace d'ici 2022, les Ecologistes liégeois appellent la ville de Liège et les communes en périphérie (Flémalle, Seraing, Fléron, Herstal, Ans et Visé) à se fédérer afin d'élaborer des dossiers à introduire auprès de la Région wallonne dès le lancement de l'appel à candidatures pour l'aménagement de plateformes multimodales. Les écologistes réclament, en outre, que le personnel soit concerté pour les prises de décision, qu'un budget spécifique soit dédié aux 5 axes structurants en vue de leur mise en oeuvre d'ici 2022 ainsi que du matériel roulant adapté. (Belga)

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