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Elus et promoteurs font bloc derrière Europacity, en promettant des mesures "écologiques"

Elus et promoteurs d'Europacity ont fait bloc vendredi pour défendre ce projet controversé de mégacomplexe qui doit s'implanter au nord de Paris, en annonçant des mesures "écologiques", alors que le gouvernement a entamé une vaste consultation sur le sujet.

"Nous serons un projet zéro carbone dès 2027", "nous devançons là les ambitions prônées par les accords de Paris pour 2050", a assuré Benoît Chang, directeur général de la société Alliages et territoires, lors d'une conférence de presse à Paris réunissant élus et acteurs économiques locaux.

Europacity vise aussi un objectif de "zéro artificialisation nette des terres" en compensant les 80 hectares de son périmètre par la "renaturation" d'autant d'espaces en Ile-de-France, a-t-il ajouté.

Le projet, qui doit s'implanter sur des terres agricoles, aura également un volet "biodiversité": 4.000 arbres seront plantés sur le site "à la naturalité faible" du fait de "décennies d'agriculture intensive", a souligné M. Chang.

Cette série d'annonces intervient alors que la ministre de l'Environnement, Elisabeth Borne, a entamé une série de consultations avec les différents acteurs du projet: élus, promoteurs ou opposants.

"Alors qu'on pensait que tout était sur les rails (...) il semble qu'à l'Elysée le dossier soit à nouveau regardé, pour des raisons plus politiques que rationnelles", a déploré Jean-Pierre Blazy, le maire (PS) de Gonesse (Val-d'Oise), très favorable au projet.

Porté par Ceetrus, foncière du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda, réunis dans la société Alliages et Territoires, Europacity entend s'implanter, d'ici à 2027, dans le "triangle de Gonesse", secteur agricole coincé entre les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget.

Ce projet de commerces et de loisirs à plus de 3 milliards d'euros est accusé par ses détracteurs de fragiliser le commerce de proximité et de détruire des champs à rebours des préoccupations environnementales.

Vendredi, Europacity a aussi annoncé qu'il réduirait les surfaces commerciales "qui représenteront 10 à 15% du projet", au profit d'espaces "dédiés aux loisirs et à la culture".

Au moment des annonces d'Europacity, une marche d'une centaine d'opposants a pris la direction de Matignon pour réclamer "l'abandon du projet".

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