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Engie continue de récolter les fruits de sa transformation au premier trimestre

Engie a connu un début d'année encourageant avec une hausse de ses résultats au premier trimestre due en partie à une augmentation de la production d'électricité renouvelable en France et en Belgique, continuant ainsi de récolter les fruits de sa transformation.

Sur les trois premiers mois de l'année, l'Ebitda, un des indicateurs retenus par Engie pour ses objectifs, s'élève à 3,2 milliards d'euros, en hausse de 3%, a précisé mardi le groupe énergétique, engagé depuis deux ans dans un repositionnement stratégique désormais quasiment achevé.

Confronté au bouleversement du secteur européen de l'énergie, l'ex-GDF Suez avait lancé en 2016 un plan de transformation sur trois ans. Le groupe veut se concentrer sur les énergies renouvelables, le gaz, les services énergétiques et les activités à prix régulés ou fixés par contrat, moins risquées que celles exposées aux prix de marché.

De son côté, le chiffre d'affaires a augmenté de 1,2%, atteignant 17,5 milliards d'euros.

Malgré ces performances, l'action du groupe énergétique reculait légèrement à la Bourse de Paris, lâchant 0,17% à 14,67 euros, vers 11H30, dans un marché autour de l'équilibre (+0,08%).

- "Résultats solides" -

"C'est un bon nouveau trimestre", s'est félicitée la directrice générale Isabelle Kocher lors d'une conférence téléphonique, évoquant des "résultats très solides (...) alignés sur nos attentes" avec "une croissance organique rapide" et un endettement net qui "continue de baisser".

L'excédent brut d'exploitation a notamment profité d'une "forte augmentation de la production d'électricité d'origine renouvelable en France et en Belgique", a expliqué le groupe.

"La forte hausse de l'Ebitda est également due à une augmentation des marges (...) dans les activités de services et aux très bonnes performances des activités de gaz +midstream+ (transport, stockage, vente en gros, NDLR) dans un contexte de marché favorable en Europe", a-t-il poursuivi.

Le chiffre d'affaires a lui aussi été porté par la production d'électricité renouvelable, tout comme par la progression des ventes de gaz et d'électricité pour les particuliers en France, "les mises en service d'actifs en Amérique latine, et par l'effet température favorable pour les infrastructures de distribution de gaz en France", a énuméré Engie.

Les récentes acquisitions du groupe (Talen aux Etats-Unis ainsi que deux centrales hydroélectriques au Brésil) expliquent aussi la bonne tenue du chiffre d'affaires.

- "la meilleure offre" pour les gazoducs de Petrobras -

Le groupe devrait d'ailleurs poursuivre sa politique d'acquisitions, notamment au Brésil où il s'est dit toujours dans la course pour une prise de participation dans Transportadora Associada de Gás (Tag), réseau de gazoducs de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras.

"Nous sommes en train de négocier actuellement les conditions d'une transaction possible pour le rachat" de Tag, aux côtés de partenaires, a annoncé Mme Kocher, précisant que Engie avait présenté "la meilleure offre".

Engie a en revanche souffert d'un impact de change négatif, en particulier "imputable à la dépréciation du real brésilien et du dollar américain face à l'euro, par des conditions de marché moins favorables pour les activités thermiques en Europe au premier trimestre 2018".

Le groupe a également été affecté par des cessions, notamment des actifs thermiques en Australie, en Pologne et au Royaume-Uni.

Engie a par ailleurs continué de réduire son endettement net au premier trimestre. Il a reculé à 19,4 milliards d'euros au 31 mars, contre 22,5 milliards au 31 décembre 2017, "un niveau historiquement bas", a jugé la directrice générale.

"Nous avons infléchi la stratégie de la société il y a deux ans et nous en récoltons désormais les bénéfices (...) Nous ne pouvons que confirmer nos prévisions pour 2018", a-t-elle encore dit.

Pour son exercice annuel, Engie vise toujours un bénéfice net récurrent compris entre 2,45 et 2,65 milliards d'euros, un montant qui repose sur une estimation d'Ebitda allant de 9,3 à 9,7 milliards d'euros.

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