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ePrix de Paris: Vergne enfin maître en sa demeure

C'est le cadeau d'anniversaire dont il rêvait: quelques jours après avoir fêté ses 28 ans, le Français Jean-Eric Vergne (Techeetah) s'est offert une première victoire tant attendue dans l'ePrix de Paris, sur ses terres, samedi.

L'adage peut dire "jamais deux sans trois", "JEV" l'a fait mentir. Devant 48.000 spectateurs acquis à sa cause, il s'impose enfin pour la troisième édition de la manche parisienne du Championnat de Formule Electrique, après une deuxième place en 2016 et un abandon consécutif à une sortie de piste en 2017.

"C'est ma victoire la plus émouvante. De loin. S'il y a une course que je voulais gagner cette saison, c'était clairement Paris. Et l'avoir fait comme ça, avec la pole position, c'est fantastique. Je ne pourrais pas être plus heureux", s'est réjoui Vergne.

Cerise sur le gâteau, ce troisième succès de la saison permet au leader au classement des pilotes de porter à 31 points son avance sur le Britannique Sam Bird (DS Virgin), troisième à 8 sec 897/1000.

"C'est une avance confortable mais il ne faut pas se reposer dessus et continuer à travailler dur pour la garder", a commenté Vergne. Je n'aime pas penser au titre, c'est loin..."

Le Brésilien Lucas di Grassi (Audi Sport Abt) est deuxième de cette huitième manche sur douze, à 4 sec 882/1000, après une remarquable remontée depuis la sixième place sur la grille.

Ce troisième podium consécutif est bienvenu pour le champion en titre, après un début de saison catastrophique qui ne l'a vu inscrire aucun point dans les quatre premières épreuves.

"Je suis super heureux de marquer des points à chaque course depuis que la voiture a été améliorée", a réagi Di Grassi, qui s'offre en outre le point de bonus au classement des pilotes attribué à l'auteur du meilleur tour en course.

- 'Une course très intelligente' -

En pole pour la quatrième fois cette saison, Vergne a conservé la tête de la course pendant ses 49 tours. Il a dû pour cela ruser face aux assauts de Bird jusque dans le 35e, quand sa stratégie a permis à son coéquipier allemand André Lotterer de dépasser le Britannique.

"JEV a fait une course très intelligente, d'une précision clinique", l'a félicité Bird.

Le trio, qui s'était détaché dès les premiers tours, semblait promis au podium. C'était sans compter sur le retour canon de Di Grassi après le traditionnel changement de monoplace à mi-course et la perte d'énergie subie par Lotterer dans le dernier tour.

Heurté par Bird dans les derniers hectomètres, l'Allemand se voit relégué à une décevante sixième place, à 10 sec 855/1000, et essuie les critiques du Britannique et de Di Grassi, qui fustigent son comportement dangereux en piste.

"C'était trop de la part d'André, il était trop agressif", a déclaré le premier. "Il mérite d'être pénalisé, j'en suis convaincu à 100%", a ajouté le second. Ils ont été visiblement entendus par les commissaires, qui ont imposé à Lotterer une pénalité de dix places sur la grille du prochain ePrix.

L'autre Français Nicolas Prost (Renault e.dams) a rétrogradé de la treizième place sur la grille à la seizième place finale après un accrochage dans le premier tour avec le Néo-Zélandais Mitch Evans (Panasonic Jaguar) et le Britannique Tom Blomqvist (Andretti).

La campagne pour un premier titre en Formule E de Jean-Eric Vergne, qui trouve un second souffle dans la discipline après avoir été brutalement écarté de la Formule 1 en 2014, reprendra le 19 mai à Berlin.

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