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Fessenheim: le "principe" de sa fermeture est "irréversible"

Le "principe" de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) au moment de la mise en service de l'EPR de Flamanville est "irréversible", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu.

"La fermeture de Fessenheim au moment de l'ouverture du réacteur EPR de Flamanville est un principe qui est irréversible", a affirmé sur France Inter M. Lecornu, qui se rend jeudi dans la région Grand Est et en Allemagne, dans le cadre d'une réunion du comité de pilotage pour l'avenir du territoire de Fessenheim.

Ce principe figure dans la loi avec un plafonnement des capacités nucléaires qui empêche de faire fonctionner en même temps Fessenheim et Flamanville. Pour l'heure, le démarrage de cette dernière est prévu à la fin de l'année pour une mise en service commerciale en 2019, avec sept ans de retard sur le calendrier initial, mais EDF a annoncé mardi des défauts de soudure.

Une expertise a été lancée pour analyser les causes et la nature des écarts, selon EDF.

A l'issue de cette procédure, l'électricien pourra déterminer si ce défaut entraîner de nouveaux retards et surcoûts pour ce projet, dont le coût a triplé pour atteindre 10,5 milliards d'euros.

"J'attends que l'on puisse quantifier les retards potentiels", a déclaré M. Lecornu, qui a précisé que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devait s'exprimer sur le sujet de Flamanville dans la matinée.

"Il y a l'irréversibilité du principe (...) mais ça doit s'accompagner de mesures de protection pour les collectivités territoriales, pour les salariés bien évidemment, pour les sous-traitants", a ajouté M. Lecornu, concernant Fessenheim.

"La question sociale est dans le cœur de la transition écologique", a insisté le secrétaire d'Etat, qui s'était déjà rendu sur place en janvier.

Le ministère de la Transition écologique a par ailleurs souligné que "des discussions sont en cours entre le Gouvernement et EDF sur les paramètres déterminant la date de mise à l'arrêt de la centrale de Fessenheim, qui doit intervenir préalablement à la mise en service de l’EPR de Flamanville".

"Ces paramètres tiendront compte du calendrier de mise en service de l’EPR, et des discussions sur la définition de la mise en service pourront se tenir dans ce cadre", selon la même source.

Fessenheim, doyenne des centrales françaises, a redémarré lundi son réacteur numéro 2 après presque deux ans d'arrêt en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur.

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