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Fessenheim: redémarrage du dernier réacteur après un arrêt automatique

Le second réacteur de Fessenheim, arrêté automatiquement vendredi matin, quatre jours avant l'arrêt définitif de la centrale alsacienne, a finalement redémarré samedi après-midi et a été reconnecté au réseau "à 18H30", a-t-on appris de sources concordantes.

Le réacteur, qui devait initialement redémarrer à 11H30, est finalement reparti samedi après-midi avec quelques heures de retard, selon les données disponibles sur le site de Réseau de transport d'électricité (RTE), gestionnaire du réseau à haute tension.

Il a été raccordé au réseau à 18H30 et devrait atteindre sa pleine puissance dans la soirée.

"L'opération de redémarrage (du réacteur n°2) est en cours" et le "raccordement au réseau" est prévu samedi "à 17h", avait indiqué dans la matinée un porte-parole d'EDF, insistant sur le fait que ce contretemps n'avait "rien de majeur".

"C'est la procédure habituelle", les "opérations de maintenance" peuvent "prendre un peu plus de temps" que prévu, avait-il encore expliqué, ajoutant que "le recouplage (du réacteur) au réseau aura lieu dans la journée" de samedi.

"Il n'y a rien de signifiant, la tranche sera redémarrée quand le réseau", qui n'a pas été impacté, "en aura le plus besoin", avait ajouté le porte-parole.

L'arrêt automatique du réacteur s'est produit vendredi matin après que la foudre s'est abattue sur le réseau électrique très haute-tension, ce qui a déclenché "les systèmes de protection automatique du réacteur", au moment où des orages passaient sur la commune haut-rhinoise, a indiqué EDF sur le site dédié à la centrale.

"Quand on a un arrêt automatique, on lance le diagnostic et on redémarre dès qu'on peut", avait-on alors expliqué vendredi à la centrale, alors que le deuxième et dernier réacteur en fonctionnement de la doyenne des centrales nucléaires françaises doit être définitivement débranché du réseau dans la nuit de lundi à mardi.

Le réacteur n°1 a quant à lui été définitivement arrêté le 22 février dernier.

Les militants anti-nucléaire, engagés de longue date pour la fermeture de cette centrale devenue un enjeu politique, avaient immédiatement commenté cette mise à l'arrêt.

"Qui osera encore prétendre qu'elle est sûre? D'ailleurs, est-il raisonnable de la redémarrer?" s'était interrogé sur son compte Twitter André Hatz, le président de l'association Stop Fessenheim, moquant une centrale "grabataire".

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