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Formule E: Jean-Eric Vergne ne veut pas se mettre la pression

Le pilote français de Formule électrique Jean-Eric Vergne, 29 ans, qui pourrait être couronné ce weekend à New York champion du monde de la discipline pour la 2e fois consécutive, affirme ignorer la pression et se félicite d'être passé de la F1 à la FE.

Q: Pas trop la pression avant ces deux courses samedi et dimanche déterminantes pour l'issue du championnat, à la fois pour vous et votre équipe DS/Techeetah ?

R: "La quoi ? (en rigolant). On arrive en tête des deux championnats pilotes et constructeurs, donc cela serait une belle chose de pouvoir gagner pour le weekend du 14 juillet à New York. Après, on aborde ce weekend exactement comme les autres, même s'il y a un très gros enjeu."

Q: Vous avez dit qu'être en Formule électrique était la meilleure chose qui vous soit arrivée dans votre carrière de pilote après avoir été en F1. Pourquoi ?

R: "J'étais dans une situation en F1 où j'étais dans un tunnel sans lumière au bout et je suis arrivé en Formule E où je n'avais pas grand chose non plus. Mais le championnat s'est rapidement dessiné comme un grand championnat, les gens l'ont comparé à la F1, critiqué par rapport à la F1 et dès qu'il y a quelque chose qui est comparé et critiqué par rapport à quelque chose d'aussi gros que la F1, c'est qu'il y a un intérêt. Si c'était nul, personne n'en parlerait. Maintenant qu'il y a 10 constructeurs engagés, c'est important."

Q: Qu'est-ce qui a changé pour vous?

R: "Je suis dans la meilleure équipe et de pouvoir se battre pour des victoires et des podiums cela m'a complètement changé. En F1, je ne pouvais me battre que pour une 7e ou 8e place si toutes les planètes s'alignaient et c'est quelque chose d'extrêmement frustrant que j'ai assez mal vécu. Je suis beaucoup plus heureux d'être dans une position de me battre. Tous les constructeurs aujourd'hui investissent des milliards dans les batteries, toutes les marques sortent des véhicules électriques et on est le laboratoire de recherche de cette nouvelle technologie. On est dans l'air du temps."

Q: Peut-on comparer la conduite d'une Formule électrique à celle d'une F1 ?

R: "C'est difficilement comparable. Il y a des choses en Formule E qui sont plus simples comme le physique. On prend beaucoup moins de G (unité de calcul de la force d'accélération). Ensuite, la FE est plus physique mentalement. Le fait de ne rouler que sur des circuits en ville, que tout le monde a la même voiture... Pour pouvoir faire la différence, on est obligé d'extraire 102% de la voiture pour essayer de gagner le dixième qui fait la différence entre la 1re et la 15e places, le fait que la moindre petite erreur se paie cash dans un mur alors qu'en F1, il y a des dégagements partout. Il faut aussi gérer l'énergie de la voiture et nous n'avons aucun système intelligent embarqué qui la gère pour nous. C'est quelque chose de beaucoup plus difficile que dans n'importe quel autre sport automobile."

Propos recueillis par Jean-Louis DOUBLET

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