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France: face aux aléas climatiques, les vignerons autorisés à accroître leurs stocks

Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, réchauffement climatique oblige, les vignerons de la région de Bordeaux dans le sud-ouest de la France ont été autorisés à augmenter leurs réserves de vin.

La mesure permettra "de pallier les variations de récoltes" en autorisant à constituer plus de stocks lors des années fastes afin de compenser des récoltes faibles des autres millésimes, ont indiqué jeudi l'Institut national d'origine et de qualité (INAO) et la préfecture du département de la Gironde, en annonçant la décision.

Cette dernière était réclamée par les vignerons pour faire face aux aléas climatiques après le gel l'année dernière et la grêle qui a fortement impacté de nombreux domaines viticoles le mois dernier.

Lors du dernier week-end de mai, de violents orages de grêle ont dévasté près de 7.100 hectares de vignes dans le Bordelais et plus de 10.000 hectares dans le bassin Charente-Cognac.

En avril 2017, le gel avait touché quelque 60.000 hectares de vignes en Gironde, réduisant de 40% la récolte. Sur l'ensemble du territoire français, les volumes ont baissé de 19% en raison des aléas climatiques, qui, de l'avis des experts, sont de plus en plus fréquents et violents à cause du réchauffement climatique.

C'était cette même raison qui avait été invoquée en 2013 quand avait été adoptée la possibilité de constituer des stocks, baptisés "volume complémentaire individuel" ou VCI. Ces réserves étaient jusqu'à présent limitées à 10% de la récolte par an, soit 30% maximum sur trois ans.

Les viticulteurs pourront dorénavant stocker 20% de leur récolte chaque année, pour atteindre au maximum la moitié d'une récolte sur trois ans.

"Cette décision permettra de renforcer la résilience des exploitations face aux aléas climatiques et à leur récurrence, en jouant un rôle équivalent à celui d'une assurance récolte", ont estimé dans un communiqué commun la préfecture de la région Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest) et l'Institut national d'origine et de qualité (INAO) Aquitaine.

La mesure "permet de pallier les variations de vendanges en tirant profit des années exceptionnelles où rendement et qualité se conjuguent au bénéfice de celles victimes de faibles rendements, notamment suite à des accidents climatiques", ont-ils poursuivi.

Le VCI pour les vins liquoreux, qui n'existait pas jusque-là, sera expérimenté dans les appellations Monbazillac (Dordogne), Sauternes et Barsac (Gironde).

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