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France: le "produit intérieur brut" de l'agriculture remonte de 8,2% en 2017

La contribution de la branche agricole au produit intérieur brut français est remontée de 8,2% en 2017 du fait des volumes produits, après une chute de 9% en 2016, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

La valeur de la production agricole, hors subventions sur les produits, se redresse également (+3,2%) grâce à une forte remontée des volumes, sans compenser toutefois la chute de 2016 (-6,4%).

Dans le détail, la valeur de la production végétale augmente de 1,9%. Le redressement des volumes, en particulier celui des céréales après les récoltes catastrophiques de 2016, est atténué par la baisse des prix.

En revanche, la valeur de la production animale s'accroît nettement: les volumes poursuivent leur repli (-1%), mais les prix, notamment du lait, se redressent fortement pour la première fois en quatre ans (+6,8%). Toutefois, les prix de 2017 restent inférieurs à ceux de 2014, explique l'Insee.

Les charges des agriculteurs se réduisent pour la quatrième année consécutive, l'allègement de la facture provenant principalement des achats d'engrais et de l'alimentation animale, le recours à des aliments produits au sein même de l'exploitation s'accentuant (+7,1% en volume). Cette évolution favorable vient s'ajouter à la hausse de la valeur de la production, selon l'Insee.

Par ailleurs, en 2017, le solde des échanges extérieurs de produits agricoles a continué à baisser à 0,4 milliard d'euros, en recul de 0,8 milliard par rapport à 2016.

La "contre-performance" à l'exportation s'explique essentiellement selon l'Insee par la nouvelle chute des ventes de céréales (–0,7 milliard d'euros, soit –11,8%) car la mauvaise récolte 2016 pèse sur les ventes du premier semestre 2017. La hausse des importations est principalement due à celles de fruits (+0,2 milliard) et de légumes (+0,6 milliard).

La FNSEA a souligné jeudi dans un communiqué que les chiffre de l'Insee représentent "un rattrapage en trompe l'œil, qui ne compense même pas les pertes de 2016".

"Même si globalement les prix des productions animales se redressent et que la météo a été plus clémente pour les productions végétales en 2017, la situation est toujours critique pour beaucoup d'agriculteurs après plusieurs années de crises économiques, climatiques et diplomatiques", assure le syndicat.

La FNSEA dénonce en particulier "l'ouverture de nouveaux contingents (CETA, Mercosur, Mexique...) et la mise en concurrence avec des pays ne pratiquant pas la même agriculture va accentuer cette pression à la baisse sur les prix".

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