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France/logements: les mises en chantier accentuent leur baisse de mars à mai

Le nombre de mises en chantier de logements neufs a accentué son recul en France de mars à mai, ainsi que celui des permis de construire, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Cohésion des Territoires.

Au cours des ces trois mois, les mises en chantier se sont élevées à 98.800, un recul de 6,6% par rapport à la même période de 2017, tandis que le nombre de permis de construire s'est établi à 115.400, une baisse de 5,6%, précise le ministère dans un communiqué.

Dans les deux cas, ces évolutions s'accroissent par rapport au tableau dressé un mois plus tôt: entre février et avril, elles témoignaient déjà de reculs sur un an mais moins marqués, en particulier pour les permis de construire.

Entre mars et mai, les mises en chantier ont particulièrement baissé dans le logement collectif (-7,7%), même si le recul est moins marqué que celui donné un mois plus tôt.

Dans les permis de construire, le recul croît sur le logement individuel non groupé (-13,7%), qui constitue la majeure partie de cette catégorie. En stagnant, le logement collectif marque également un ralentissement sur la période.

"L'infléchissement apparu fin 2017 se confirme", a commenté Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), évoquant "la perspective des élections municipales" de 2020, de nature à freiner les permis de construire, et l'effet sur les mises en chantier "des retards liés aux recours contentieux".

Sur l'année écoulée à fin mai, les mises en chantier (+6,2%) et les permis de construire (+1,5%) continuent à s'inscrire en hausse, comparés aux 12 précédents mois, mais ils ralentissent dans les deux catégories par rapport à la situation fin avril.

Sur le seul mois de mai, le taux d'annulation de permis de construire s'est établi à 11,4% pour les logements individuels, soit le même qu'un mois plus tôt et à un niveau inférieur à sa moyenne (12,2%) des dix dernières années.

Dans le collectif, en revanche, il reste à 26,3% - une stagnation par rapport à avril - largement supérieur à la moyenne de la période (18,8%).

Enfin, toujours sur mai, le délai moyen d'ouverture de chantier s'est maintenu au même niveau qu'un mois plus tôt dans l'individuel (5,1 mois) comme le collectif (11,2 mois). Dans le premier cas, c'est un peu inférieur à la moyenne sur dix ans, dans le second cas le délai s'inscrit exactement dans celle-ci.

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