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Imprimantes: Fujifilm supprime 10.000 emplois et absorbe l'américain Xerox

Le groupe japonais Fujifilm Holdings a annoncé mercredi de profondes restructurations de sa filiale de photocopieurs et imprimantes Fuji Xerox, via une absorption de l'américain Xerox et la suppression de 10.000 emplois, invoquant "un environnement de marché de plus en plus difficile".

"Une réforme structurelle va être mise en oeuvre" d'ici à mars 2020, a indiqué Fujifilm, qui prévoit des réductions de coûts de l'ordre de 50 milliards de yens (370 millions d'euros), avec des baisses d'effectifs à la fois au Japon et à l'étranger.

Fondée en février 1962 et détenue à 75% par Fujifilm, Fuji Xerox compte 46.220 employés au total dans l'archipel, en Chine et en Asie Pacifique, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe japonais.

Dans le même temps, Fujifilm va prendre le contrôle de Xerox, un grand nom de l'industrie américaine aujourd'hui en difficultés, qui opère en Europe et en Amérique du Nord.

Au terme d'un complexe montage technique, la firme doit être absorbée par la joint venture Fuji Xerox. De ce nouvel ensemble, qui occupera le premier rang mondial dans son domaine et sera coté à la Bourse de New York, Fujifilm détiendra 50,1%. Il sera dirigé par l'actuel PDG de Xerox, Jeff Jacobson.

Cette transaction intervient après une fronde de deux gros actionnaires de Xerox, Carl Icahn et Darwin Deason, qui possèdent à eux deux plus de 15% de l'entreprise. Ils ont récemment publié une lettre commune pour pousser l'entreprise à envisager la possibilité de se vendre et ont appelé au remplacement immédiat de son directeur général.

Fuji Xerox a en outre été fragilisée l'an dernier par la découverte d'irrégularités comptables remontant à 2010, au sein de ses entités d'Australie et de Nouvelle-Zélande.

Du fait des charges de restructuration annoncées, Fujifilm a revu à la baisse sa prévision de bénéfice opérationnel pour l'exercice en cours, qui s'achèvera fin mars 2018: il s'attend à un résultat de 130 millions de yens, au lieu de 185 millions escomptés précédemment.

En revanche, le bénéfice net devrait s'élever à 140 millions de yens, au lieu de 125 millions, du fait d'un gain exceptionnel.

Créée en 1934, Fujifilm a entamé une reconversion fructueuse face au déclin des revenus issus de la photographie, se renforçant en particulier dans le domaine de la santé (appareils médicaux).

A la Bourse de Tokyo, le titre avait dégringolé de 8,31% à 4.190 yens dans les dernières minutes des transactions, juste avant l'annonce des restructurations.

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