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Fusillades à l'école: spot choc d'une association de prévention

Une association née au lendemain d'une tuerie en 2012 dans une école primaire aux Etats-Unis a mis en ligne un spot choc sous la forme d'une fausse publicité pour fournitures scolaires, censées aider les élèves à réchapper d'une fusillade de masse.

"Les essentiels de la rentrée", produit par l'association Sandy Hook Promise, met en scène des pré-adolescents et démarre comme un spot classique de rentrée des classes, chacun présentant un produit dans les locaux de son établissement.

Mais, rapidement, le ton change et un garçon qui parle de ses nouvelles baskets se met à courir dans le couloir, tandis que d'autres enfants paniquent et hurlent, sur fond de détonations.

Une fille montre que son nouveau blouson est d'autant plus indispensable à cette année scolaire qu'il permet de bloquer les portes du gymnase de l'école et d'empêcher un tireur d'y entrer.

C'est l'escalade. Une jeune fille utilise une de ses chaussettes pour faire un garrot à une camarade blessée à la jambe, et explique qu'elles peuvent "vous sauver la vie".

Le spot s'achève sur une jeune fille cachée dans les toilettes, en pleurs, vantant les mérites de son téléphone, qui lui permet de rester en contact avec sa mère, alors que des pas se font entendre dans la pièce.

"C'est la rentrée, et vous savez ce que ça veut dire", conclut la vidéo, qui connaît un succès grandissant sur les réseaux sociaux depuis sa mise en ligne mardi soir.

L'association Sandy Hook Promise a été créée par des proches de victimes de la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, dans le Connecticut, le 14 décembre 2012, lors de laquelle un déséquilibré a tué 26 personnes, dont 20 enfants.

Elle mène diverses actions de prévention contre la violence armée, notamment en travaillant avec des élus pour durcir la législation sur les armes ou via un programme de détection et de prise en charge de jeunes qui pourraient passer à l'acte.

Malgré la multiplication des fusillades de masse aux Etats-Unis, les appels à un durcissement de la législation au niveau national sont pour l'instant restés lettre morte.

Une série de mesures doit être étudiée au Congrès lors de la session en cours, en premier lieu la vérification systématique des antécédents judiciaires et psychiatriques de tout acquéreur potentiel d'une arme à feu.

Actuellement, seuls les vendeurs agréés sont soumis à cette obligation, mais l'essentiel des ventes sur internet, entre particuliers ou lors de salons ou foires échappent à ces contrôles.

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