Accueil Actu

Fusion avec Siemens: le PDG d'Alstom n'envisage pas de fermeture de sites

Le PDG du constructeur ferroviaire français Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a estimé mardi que la fusion de son groupe avec les activités transport de l'allemand Siemens ne devrait pas entraîner de fermeture de sites, compte tenu de la vigueur du marché.

"Très franchement, l'activité est très bonne, je ne vois pas de fermetures de sites", a indiqué le dirigeant à des journalistes au salon du ferroviaire InnoTrans, à Berlin.

La fusion avec Siemens Mobility devrait selon lui entraîner une rationalisation des structures administratives, une standardisation des fournitures et une harmonisation des plateformes de recherche et développement.

Il estime que les deux groupes apporteront "des briques" qui permettront de proposer de nouveaux produits en les combinant.

"L'intérêt, c'est d'avoir le catalogue de briques le plus large possible" pour répondre aux besoins des clients, a-t-il insisté.

Quant à la fusion elle-même, "ça se passe très bien avec Siemens, on s'est mis d'accord sur tout de manière générale", a-t-il relevé.

"Les deux boîtes vont bien, et ça, dans une fusion, ça détend l'atmosphère", a ajouté M. Poupart-Lafarge.

Il note à ce propos que l'adhésion à la fusion des employés d'Alstom en France augmente.

Henri Poupart-Lafarge ne s'inquiète pas trop du temps pris par la Commission européenne pour examiner le dossier de la fusion, expliquant que "ça fait longtemps que la Commission n'a pas regardé un dossier transport" et que le marché du ferroviaire est "extrêmement complexe". Il "refuse d'envisager" que Bruxelles mette son veto à la fusion, et juge en tout cas "extrêmement prématuré de spéculer sur ce que pourrait demander la Commission".

Celle-ci s'inquiète notamment de la position dominante qu'aurait le nouveau groupe dans les trains à grande vitesse et la signalisation ferroviaire, et a annoncé cet été qu'elle prendrait son temps pour examiner le dossier.

Annoncée en septembre 2017, la fusion historique entre le français Alstom et les activités de transports de l'allemand Siemens permettrait aux deux entreprises de tenir tête au chinois CRRC et au canadien Bombardier.

Le futur groupe, qui sera comme Alstom basé à Saint-Ouen (près de Paris), coté à la Bourse de Paris et dirigé par M. Poupart-Lafarge, doit être contrôlé à hauteur de 50% par Siemens.

À lire aussi

Sélectionné pour vous