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GE Belfort: les salariés approuvent massivement un plan sauvant 307 emplois sur 792 menacés

Près d'un millier de salariés de General Electric (GE) Belfort ont approuvé à une très large majorité lundi une nouvelle proposition de la direction prévoyant de sauver 307 des 792 suppressions d'emplois prévues initialement par un plan social frappant le site, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Cette proposition, approuvée lors d'un vote à main levée, prévoit en contrepartie un plan d'économie annuel de 12 millions d'euros, selon les syndicats, organisateurs de cette consultation.

La direction de GE avait soumis vendredi aux salariés deux nouvelles options de son plan social, la première prévoyant de réduire de 111 les suppressions d'emplois et la seconde de 307, moyennant ce "plan de réductions de coûts et d'amélioration de la performance du site".

D'ici à la fin 2020, l'effectif total du site de production des turbines à gaz de GE Belfort sera ramené à 1.275 employés, avait-elle précisé.

Philippe Petitcolin, porte-parole de l'intersyndicale qui ne réunit plus que la CFE-CGC et SUD après le départ de la CGT, s'est félicité du "large plébiscite des salariés présents".

"L'avancée majeure, c'est qu'il y a un projet industriel qui va également être négocié d'ici à la fin de l'année", a-t-il souligné devant la presse.

General Electric emploie quelque 4.300 salariés dans la Cité du Lion, dont 1.800 dans cette entité. Le groupe américain avait annoncé en mai dernier un plan social prévoyant initialement la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 à Belfort.

Samedi, quelque 2.600 manifestants, selon la préfecture, ont battu le pavé à Belfort en soutien aux employés du site industriel. Dans les rangs des manifestants, des élus locaux mais aussi Jean-Luc Mélenchon qui s'est abstenu de toute déclaration.

General Electric est "un fleuron de notre industrie nécessaire pour réaliser la transition énergétique que #Macron et ses amis ont abandonné", a toutefois tweeté le chef de file de la France insoumise.

Cette manifestation a également été marquée par la division syndicale, la CGT ayant décidé de ne pas se joindre au défilé soutenu par la CFE-CGC et SUD, préférant rejoindre un piquet de grève devant l'usine.

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