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GE Belfort: mobilisation des salariés dans la crainte d'un plan social

Quelque 500 salariés de GE Belfort, selon les syndicats (350 selon la police), ont manifesté mardi pour dire leur crainte qu'un vaste plan social ne touche leur site de production de turbines à gaz où travaillent 1.900 personnes, a constaté un correspondant de l'AFP.

A l'appel de l'intersyndicale CFE-CGC, SUD Industrie et CGT, les salariés se sont réunis devant le site belfortain pour accompagner ensuite sur une centaine de mètres la sortie de l'usine du convoi exceptionnel transportant une turbine à gaz.

Il s'agissait de montrer "leur fierté" de posséder ce savoir-faire industriel, a indiqué Fabrice Chirat, délégué syndical CGT.

GE a lancé depuis le début de l'année plusieurs procédures de rupture conventionnelle collective (RCC) et de plans seniors au sein de sa division énergie et l'intersyndicale redoute que le groupe américain ne supprime 800 à 1.000 postes dans l'entité turbines à gaz.

Au total, General Electric emploie près de 4.000 personnes à Belfort.

Une délégation de cinq élu locaux sera reçue mercredi à l'Elysée par la secrétaire générale adjointe, Anne de Bayser, a indiqué Damien Meslot, maire LR de Belfort, qui fera partie de cette délégation.

La manifestation, entamée à 08H30 et qui s'est achevée vers 10H00, se voulait "positive et pacifiste", a indiqué Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC.

"Ce n'est pas le bon forum pour une discussion. Je vous ai entendu et je comprends votre inquiétude", a déclaré aux salariés, muni d'un mégaphone, le directeur du site, Antoine Peyratout.

M. Peyratout recevra mardi après-midi l'intersyndicale, qui doit également rencontrer dans la journée la préfète du Territoire de Belfort, Sophie Elizéon.

Fabricant de turbines, pilier de la reprise en 2015 de la branche énergie d'Alstom, Belfort subit les conséquences des difficultés générales de GE et de la baisse actuelle de ses marchés.

Début mai, Emmanuel Macron avait assuré dans un courrier aux élus locaux que le dossier GE Belfort faisait l'objet de "la plus grande vigilance de la part de l'Etat".

Dans un "contexte économique difficile", Belfort "dispose d'atouts", mais il est "indispensable de mesurer les investissements nécessaires afin d'adapter l'outil industriel pour expertiser la faisabilité" des projets à l'étude, telle la "diversification dans le secteur aéronautique, dans l'hydrogène" ou dans "de nouvelles centrales nucléaires à l'international", avait écrit M. Macron.

Fin mars, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'était déjà engagé à "étudier toutes les pistes industrielles possibles pour maintenir l'emploi" à Belfort.

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