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Grande-Bretagne: La rémunération médiane des patrons a bondi de 11% l'an passé

La rémunération médiane des patrons des grandes entreprises britanniques a bondi de 11% en 2017 et atteint 77 fois celle de leurs employés, d'après une étude publiée mercredi par deux associations.

Cette rémunération annuelle médiane des directeurs généraux des 100 entreprises membres de l'indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE-100, s'est élevée l'an passé à 3,93 millions de livres (4,4 millions d'euros), ont calculé le High Pay Centre et le Chartered Institute of Personnel and Development.

Encore plus frappant, la rémunération moyenne de ces dirigeants a augmenté encore davantage, de 23%, à 5,66 millions de livres (6,34 millions d'euros), représentant 145 fois la paie moyenne des employés de ces entreprises.

Les deux associations ont souligné toutefois que cette rémunération moyenne des patrons était distordue par les sommes astronomiques perçues par deux d'entre eux, Jeff Fairburn du groupe de BTP Persimmon (47 millions de livres) et Simon Peckham de l'entreprise manufacturière Melrose Industries (42,8 millions).

La rémunération annuelle comprend le salaire, les primes à court et long termes et les paiements pour la retraite.

Luke Hildyard, directeur du High Pay Centre, a jugé "très troublant que de tels écarts de paie" existent entre les directeurs généraux et le reste des employés.

Début juin, le ministre des Entreprises du gouvernement conservateur, Greg Clark, a présenté un projet de loi visant à contraindre les sociétés de plus de 250 salariés à publier et expliquer chaque année l'écart de salaire entre leur directeur général et les employés. Ce texte doit être débattu et voté au Parlement.

"Dans ce contexte, nous aurions pu espérer que davantage de pression soit exercée sur les plus grosses paies par les comités de rémunération et les actionnaires", a regretté M. Hildyard.

Depuis le début de l'année, quelques assemblées générales des entreprises du FTSE-100 ont été le théâtre d'une certaine grogne d'actionnaires face aux hauts niveaux de rémunération des dirigeants, mais les protestations sont restées contenues et n'ont pas changé la donne.

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