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Grève nationale - La Belgique tournera au ralenti mercredi 13 février

(Belga) Les administrations, les transports en commun, le service postal, les écoles, la collecte des déchets mais aussi les entreprises et centres commerciaux risquent d'être fortement perturbés mercredi 13 février. Des mouvements de grève et des actions syndicales sont prévus dans tous les secteurs et à travers tout le pays à l'appel du front commun syndical.

Si les représentants des travailleurs affirment que l'appel à la grève sera suivi "massivement", il est difficile à ce stade d'évaluer l'ampleur que prendra le mouvement. De nombreux secteurs risquent en tout cas de tourner au ralenti. À commencer par les transports publics. Tant la SNCB, que les Tec, la Stib et De Lijn ont appelé à débrayer. La grève, décidée par le front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB, touchera le rail dès le 12 février à 22h00 jusqu'au 13 février, même heure. La SNCB mettra toutefois en place un service minimum comme le prévoit désormais la loi. Dans le ciel belge, les avions se feront rares, un préavis de grève ayant été déposé auprès de la société en charge du contrôle aérien Skeyes (ex-Belgocontrol). À Charleroi, l'aéroport sera complètement à l'arrêt tandis que celui de Zaventem s'attend à de fortes perturbations. La compagnie aérienne Brussels Airlines a, quant à elle, supprimé l'entièreté de ses vols (222) prévus le jour de la grève, changeant par là même les plans de plus de 16.000 voyageurs. Les autres compagnies du groupe Lufthansa (Lufthansa, Swiss, Austrian Airlines, Eurowings) n'ont pas encore pris de décisions par rapport à leurs vols du 13 février depuis et vers la Belgique. Les vols de TUI fly seront en revanche déviés vers les aéroports de Lille, d'Orly, de Maastricht, d'Eindhoven ou d'Amsterdam. De leur côté, les bagagistes des différents aéroports se croiseront les bras. L'appel à la grève a par ailleurs été lancé aux travailleurs portuaires et aux chauffeurs routiers. Les administrations locales et régionales - parmi lesquelles les CPAS, les provinces, les pompiers, les polices locales et fédérale, les hôpitaux et les intercommunales - ne seront pas en reste et prendront également part au mouvement. La distribution du courrier sera, elle aussi, perturbée, tout comme la collecte des déchets. Des piquets de grève devraient par ailleurs être installés devant de nombreuses entreprises, magasins et centres commerciaux, paralysant un peu plus le pays. Enfin, la grève sera aussi couverte dans l'enseignement, même si aucun appel à la grève n'a été officiellement lancé. Au coeur des préoccupations des travailleurs, la question sensible des salaires. La mobilisation fait suite à l'échec des négociations sur un accord interprofessionnel (AIP) pour la période 2019-2020. Le Conseil central de l'Économie a fixé à 0,8% la marge de progression salariale en plus de l'indexation. Aux yeux des syndicats, cette marge est insuffisante. "Après trois des quatre réunions de négociation prévues (au sein du Groupe des 10, NDLR.), il est clairement apparu qu'aucun accord ne serait possible avec les représentants des entreprises et des actionnaires. Il est dès lors grand temps de montrer qui fait tourner ce pays et son économie. Il est temps que chacun se rende compte de ce qui se passe lorsque les travailleurs décident que trop, c'est trop et que cette situation ne peut plus durer", martèlent dans un communiqué publié vendredi Marc Leemans et Marie-Hélène Ska, respectivement président et secrétaire générale de la CSC. La dernière grève générale qu'ait connue la Belgique remonte à décembre 2014. Les syndicats étaient alors en rogne contre les mesures prévues par le gouvernement Michel. Mercredi, ils s'en prendront aux employeurs du secteur privé, même si les organisations syndicales du secteur public se joindront également à la grève par solidarité. (Belga)

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