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Incendie d'une usine Seveso à Rouen - L'Aisne et la Somme gèlent les récoltes

(Belga) Les préfectures de la Somme et de l'Aisne interdisent "à titre conservatoire" sur une cinquantaine de communes la récolte des cultures et de denrées alimentaires d'origine animale "en raison de la suspicion de contamination liée" aux retombées des fumées de l'incendie de l'usine Seveso de Lubrizol à Rouen.

Le lait, le miel collectés et les oeufs d'élevage en plein air pondus depuis jeudi "sont consignés sous la responsabilité de l'exploitant jusqu'à l'obtention de garanties sanitaires sur les productions, sur la base de contrôles officiels," peut-on lire dans les arrêtés publiés dimanche. "A défaut de garanties sanitaires satisfaisantes, ces productions seront retirées de la consommation humaine et de l'alimentation animale et détruites", ajoutent les textes. Les cultures végétales non récoltées avant jeudi ou susceptibles d'avoir été exposées aux contaminations sont également consignées. Le non-respect de cette mesure est puni de deux ans de prison et d'une amende de 300.000 euros. Une fois la consignation levée, la mise sur la marché "s'effectuera sous la responsabilité de l'exploitant" qui devra faire lui-même des contrôles de conformité sanitaire de ses produits. Le nuage de fumées de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol qui a survolé les Hauts-de-France "ne présentait pas de toxicité aiguë", selon les autorités. Mais des témoignages faisant état de suies, probablement issues du nuage noir, dans l'Aisne, l'Oise et même à Lille, ont conduit l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France à demander aux habitants de signaler aux différents services "la présence de retombées sous forme de suie". "Une première cartographie fait apparaître que certaines communes auraient été impactées par les retombées du panache de fumée", selon le bilan de l'ARS dimanche soir. Après de grosses averses tombées dimanche à Lille, le député du Nord LFI Adrien Quatennens a constaté vers 18h00 de la "poussière noire et collante sur les Velux". "Peut-on savoir de quoi il s'agit au juste ?", a-t-il ajouté sur Twitter, sous deux photos montrant des tâches noires sur une vitre et sur un essuie-tout. "Je n'ai jamais vu ça sur mes fenêtres", a-t-il assuré à l'AFP, réclamant une enquête parlementaire, comme d'autres députés. Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré dimanche que "l'engagement du gouvernement est de répondre à toutes les questions et de faire la transparence totale". (Belga)

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