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Insertion par l'activité économique: le budget porté à "plus d'un milliard d'euros", annonce Pénicaud

Le budget pour l'insertion par l'activité économique (IAE) va passer la barre du milliard d'euros en 2020 afin de pouvoir financer 20.000 postes supplémentaires pour les personnes très éloignées de l'emploi, a annoncé mardi la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

"Pour la première fois, nous allons en 2020 consacrer plus d'un milliard d'euros sur ce secteur", a déclaré la ministre sur RTL alors que ce budget était d'environ 900 millions d'euros en 2019.

La France compte environ 3.900 structures d'insertion par l'activité économique (associations, ateliers et chantiers d'insertion, entreprises d'insertion). Elles signent des conventions avec l'État qui leur permettent d'accueillir et d'accompagner les travailleurs les plus éloignées de l'emploi, en raison de difficultés sociales et professionnelles particulières.

"Cela permettra à toutes ces structures d'accueillir pour l'année prochaine 20.000 personnes de plus. Et chaque année, 20.000 personnes de plus", a expliqué Mme Pénicaud.

L'objectif -- présenté l'année dernière lors du plan pauvreté -- est de passer d'environ 140.000 personnes accueillies en 2018 à 240.000 en 2022. En 2022, cela représentera un budget de 1,3 milliard d'euros strictement dédié à l'insertion par l'activité économique.

Pour y arriver, la ministre s'appuiera aussi sur les préconisations du rapport du président du conseil d'inclusion dans l'emploi Thibaut Guilluy qui lui ont été remises ce mardi.

"Il faut que chacun ait une chance de pouvoir accéder à l'emploi. Il y a beaucoup de concitoyens qui ont eu des accidents de la vie. Si vous avez galéré pendant des années, c'est très difficile de reprendre un emploi à 35 heures", a plaidé Mme Pénicaud.

Parmi les propositions qui ont retenu la faveur du ministère figure la suppression de l'agrément délivré par Pôle emploi, actuellement indispensable pour qu'un demandeur d'emploi intègre une structure d'insertion.

Ce seront désormais les structures elles-mêmes qui "feront le travail de l'agrément" et vérifieront si le demandeur remplit bien les critères, a-t-on précisé dans l'entourage de Muriel Pénicaud, afin de "simplifier" le processus.

La mise en place d'une "plateforme" numérique destinée à regrouper les offres est aussi au programme, a-t-on appris de même source.

En moyenne, l'aide, en équivalent temps plein par an, oscille actuellement entre 1.500 et 21.000 euros, selon les structures et dispositifs.

La ministre du Travail devait participer mardi après-midi à un déplacement du chef de l'État sur un chantier d'insertion à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).

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