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JO de 2024: les Champs-Élysées bientôt relookés ?

"Patinoire en hiver", "plage en été" sur la place de l'Étoile, des rangées d'arbres et moins de voies pour les véhicules: l'avenue des Champs-Élysées et ses environs doivent être relookés avant les JO de 2024, selon des professionnels qui cherchent le soutien des élus.

"C'est le seul secteur qui n'a pas encore entamé sa mutation des mobilités" pour prendre en compte vélos, voitures électriques ou trottinettes, a relevé mercredi l'architecte Philippe Chiambaretta, lors d'une conférence de presse. Un constat que partage l'adjointe chargée du Commerce à la mairie de Paris, Olivia Polski, qui était présente.

Pour bouleverser les Champs-Élysées avant les JO de 2024, et rendre l'avenue plus agréable, les professionnels du commerce ou du foncier - réunis au sein du comité Champs-Élysées -, interpellent les autorités, et candidats à la mairie de Paris pour les élections de 2020.

Parmi leurs propositions: diviser par deux le nombre de voies (deux fois deux voies, dans le futur), changer le revêtement de la chaussée pour réduire le bruit, créer des "voûtes d'arbres" avec des arbres sur chaque trottoir, multiplier les terrasses et créer des kiosques.

L'avenue des Champs-Élysées est devenue "une véritable autoroute urbaine", avec "64.000 véhicules qui y circulent par jour", alors qu'"historiquement, c'était un lieu de promenade", rappelle Jean-Noël Reinhardt, président du Comité Champs-Élysées.

C'est aussi "une des avenues les plus polluées de la capitale" tant au "niveau sonore" qu'au "niveau atmosphérique", soulignent les professionnels.

L'avenue est littéralement snobée par les Parisiens, qui lui préfèrent des quartiers comme le Marais, Châtelet, les Grands Boulevards, le Quartier latin ou Opéra pour sortir ou faire la fête, selon une étude révélée en février 2018 par l'Ifop.

De fait, sur les quelque 100.000 piétons qui arpentent chaque jour les Champs-Élysées, 53% sont des touristes étrangers, 19% des touristes français, 22% travaillent dans le quartier, 2% y vivent, tandis que 4% sont des flâneurs parisiens ou franciliens.

Au-delà des Champs-Élysées, les professionnels souhaitent également s'atteler à la place de l'Étoile, aux jardins qui bordent le secteur et qui sont peu connus des Parisiens, ainsi qu'à la place de la Concorde.

"Un parcours piéton plus large" autour de l'Arc de Triomphe, une "patinoire en hiver", "un marché aux fleurs au printemps" et "une plage en été" sur la place de l'Étoile pourraient voir le jour.

"Il faut que cette ville et les Champs-Élysées qui en sont le symbole évoluent", estime l'adjointe en charge du Commerce, pour qui ce projet "s'inscrit complètement dans la vision de la Ville sur les questions de mobilité, de lutte contre la pollution".

"Ce qui est proposé c'est que les Parisiens réinvestissent l'avenue des Champs-Élysées", ajoute l'élue, qui promet que la mairie reverra ces partenaires "pour continuer ce travail".

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