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JO Paris-2024 : nouvelle revue des coûts d'ici la fin de l'année

Les acteurs des Jeux olympiques de Paris-2024 vont engager "avant la fin de l'année" une revue des risques de surcoûts engendrés par la crise du Covid-19 et sont prêts à envisager de réduire le nombre d'athlètes, a indiqué mercredi une source à l'Elysée après une réunion sur le sujet.

"Il peut y avoir un débat que le Comité international olympique (CIO) est prêt à entendre sur le nombre d'athlètes (10.500 pour Paris-2024) qu'il envoie aux Jeux et sur la manière selon laquelle un certain nombre de disciplines sont organisées", a rapporté la source élyséenne à plusieurs journalistes, à l'issue de cette réunion entre le président de la République Emmanuel Macron et les patrons du CIO et du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024 (Cojo), Thomas Bach et Tony Estanguet.

Selon cette source, "le nombre de qualifiés dans une discipline" a des conséquences sur les coûts ou "la taille du village olympique", qui doit être construit d'ici 2024 à Saint-Denis, où le nombre de lits prévus a déjà été ramené de 18.000 à 15.000.

Toujours d'après la même source, le CIO est "prêt à aménager (son) cahier des charges" sur la qualité de services durant les JO.

Le budget des JO de Paris-2024 s'élève pour l'instant à 6,8 milliards d'euros : 3,8 milliards pour le budget "organisation" du Cojo, qui correspond quasi entièrement à des recettes privées (sponsors, billetterie, contribution du CIO) et 3,1 milliards d'investissements (en euros 2016), dont 1,5 de l'Etat et des collectivités, dans les équipements pérennes, notamment le village olympique et le village des médias, transformés après les JO en quartiers de logements, et le centre aquatique olympique, tous construits en Seine-Saint-Denis.

- "Rééquilibrage territorial" -

Mais avec l'impact de la crise sanitaire sur l'économie mondiale et le report des JO de Tokyo à l'été 2021, le Cojo risque de devoir compter sur des recettes plus modestes des sponsors et les chantiers pourraient coûter plus cher, à cause d'une surchauffe des coûts dans le BTP.

Emmanuel Macron, Thomas Bach et Tony Estanguet "ont ensemble considéré qu'il était pertinent dans les mois qui viennent, avant la fin de l'année en tout état de cause, que le Cojo, avec les collectivités territoriales" et l'Etat "puissent regarder comment collectivement on peut réduire à maxima tout risque de surcoût, en gardant toujours en tête cette préoccupation de l'héritage, environnemental et urbain", a précisé la source élyséenne.

Le chiffre de 10% du budget du Cojo, soit 300 à 400 millions d'euros, a été évoqué, a ajouté la source élyséenne, mais davantage comme "des options qu'on est susceptible d'activer si on voyait que la situation économique se détériorait". "Ce n'est pas forcément ce type de somme qui sera à économiser".

Par ailleurs, "il n'y a pas eu d'évocation d'un site en particulier" et Emmanuel Macron a insisté sur l'enjeu de "rééquilibrage territorial du développement francilien", alors que des élus en Seine-Saint-Denis se sont inquiétés de faire les frais d'éventuelles économies sur les sites.

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