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L'attractivité de la France s'est améliorée en 2017

Un record en 10 ans: près de 1.300 décisions d'investissements étrangers dans l'Hexagone ont été prises en 2017, pesant plus de 33.000 emplois, indique un rapport de Business France publié mardi qui ne mentionne toutefois pas les fermetures de sites.

"Je crois que c'est la démonstration la plus concrète que la France est de retour", s'est félicité le ministre de l'Economie Bruno Le Maire en présentant ce rapport annuel dans les locaux du groupe américain Cisco à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

"La stratégie d'attractivité que nous avons développée avec le président de la République est donc la bonne", a-t-il jugé, assurant que le gouvernement ferait "tout pour accroître cette dynamique".

Selon le rapport de Business France, l'agence publique de promotion de l'attractivité de la France, 1.298 décisions d'investissement dans l'Hexagone ont été enregistrées l'an dernier, année de l'élection à la présidence d'Emmanuel Macron, 16% de plus que l'année précédente (1.117).

Il s'agit de la "meilleure année depuis 10 ans", a relevé Business France.

Dans le détail, 50% des décisions concernent des ouvertures de nouveaux sites et 42% des extensions d'activité de sites existants, les 8% restants constituant des rachats d'entreprises.

Au total, ces projets devraient permettre la création ou le maintien de 33.489 emplois, un chiffre en hausse de 11% par rapport à 2016.

Motif de satisfaction pour le gouvernement qui a fait de l'attractivité du pays l'une de ses priorités, 412 nouvelles entreprises ont choisi la France pour y développer leurs activités, ce qui représente près d'un tiers des décisions. Là aussi la tendance est encourageante: selon Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, cela représente 20% de plus qu'en 2016.

Par secteur, les entreprises étrangères ont décidé d'investir en premier lieu dans les activités de production, avec 343 projets enregistrés (+23% par rapport à 2016) créant 16.123 emplois.

"Il se passe vraiment quelque chose dans notre industrie", a estimé M. Lecourtier.

Les projets de recherche et développement, et d'ingénierie, ont pour leur part représenté 10% des décisions, avec 125 projets (+9%).

- Les Américains de retour -

Business France ne recense pas en revanche le nombre de départs d'investisseurs étrangers du territoire français.

Dans la seule industrie, selon l'observatoire du cabinet Trendeo, 30 fermetures de sites détenus par des groupes étrangers en France ont été annoncées l'an dernier - parmi lesquels ceux de Tupperware en Indre-et-Loire ou encore du groupe suédois de literie Hilding Anders dans le Haut-Rhin -, contre 16 ouvertures d'usines. Le nombre de fermetures se réduit néanmoins: 37 sites avaient mis la clé sous la porte en 2016.

A noter, si les investissements européens restent prédominants - ils représentent 58% des projets - les Etats-Unis sont redevenus le premier pays investisseur et pourvoyeur d'emplois en France, après s'être fait doubler en 2016 par l'Allemagne, a souligné le rapport.

Déjà, un baromètre réalisé par la Chambre de commerce américaine en France et le cabinet de conseil américain Bain & Company en novembre montrait que les investisseurs américains avaient fait preuve d'un sursaut d'optimisme depuis l'élection d'Emmanuel Macron.

Une dynamique qui devrait par ailleurs contrebalancer un peu l'effet des déclarations de l'administration Trump. "On a d'un côté un discours politique américain avec des accents protectionnistes (...), mais on a de l'autre côté une action massive des entreprises américaines" pour investir sur le marché européen et en France en particulier, a observé M. Lecourtier.

M. Le Maire a par ailleurs jugé que la France bénéficiait de "perspectives de développement importantes en Asie", notamment avec l'Inde et la Chine.

En 2017, les décisions d'investissements indiennes en France ont augmenté de 73%. Le géant de l'informatique Infosys a notamment décidé dans le cadre d'un partenariat avec le transporteur maritime CGA-CGM, d'ouvrir un centre d'innovation et de développement à Marseille qui devrait permettre la création de 80 emplois.

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